Partenariat entre les secteurs Education nationale-Culture : le bilan est positif

Partenariat entre les secteurs Education nationale-Culture : le bilan est positif

ALGER – La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé dimanche à Alger que le bilan du partenariat entre les secteurs de l’Education et de la Culture était « positif », notamment en ce qui concerne l’enrichissement des manuels scolaires par des contributions d’écrivains algériens.

Lors d’une rencontre avec le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, consacrée à l’évaluation du partenariat dans le cadre de la convention signée il y a trois ans entre les deux ministères, Mme Benghabrit a indiqué que l’introduction d’extraits littéraires d’écrivains et romanciers algériens dans les manuels scolaires dans les deux langues nationales (arabe et amazighe) et les langues étrangères, notamment le français et l’anglais, constituait un « support pédagogique adéquat » susceptible de promouvoir la littérature algérienne, tous genres confondus, et de renforcer l’identité algérienne.

Le ministère de l’Education nationale avait lancé durant les trois dernières années une base nationale de références dans laquelle des textes d’écrivains algériens ont été introduits dans les manuels scolaires et les supports éducatifs à 80% contre 2% auparavant. La priorité a été donnée au cycle primaire, aux compétences orales en matière de langues, à la lecture et aux activités artistiques, notamment le théâtre.

Les élèves sont appelés de ce fait à préserver le patrimoine national, notamment l’histoire. L’accent est particulièrement mis sur la nécessité de consacrer le cours inaugural de l’année scolaire 2016-2017 aux messages des martyrs (Hassiba Benbouali, colonel Lotfi, Ahmed Zabana…). Il s’agira également de la célébration dans les écoles des fêtes nationales et religieuses (El Mawlid Ennabaoui, Yanayer…), l’organisation d’ateliers pour encourager l’innovation chez les jeunes à travers le lancement, récemment, du Prix national de la Lecture et de l’Ecriture créative « Aklam Biladi » destiné à tous les cycles d’enseignement outre la participation au salon international du livre.

Les principaux objectifs tracés dans le cadre de ce programme concerne « la reconstitution des trésors des bibliothèques nationales à la lumière des règles de référence culturelle nationale et la dotation des établissements scolaires de livres offerts par le ministère de la Culture, en œuvrant à faire du SILA un évènement, incitant les élèves à la lecture et à connaître la production intellectuelle nationale et universelle. Il s’agit également d’associer le ministère de la Culture au concours « Aqlam biladi » (des plumes de mon pays) notamment en ce qui a trait au choix des lauréats au niveau régional et national ».

« L’investissement dans le domaine culturel doit s’initier dans le milieu scolaire », a affirmé pour sa part M. Mihoubi, soulignant que « l’école algérienne demeure la base du développement, de la connaissance et de l’innovation ».

Il a qualifié « d’encourageante » l’évaluation préliminaire du partenariat entre les secteurs de la Culture et de l’Education, mettant en avant l’importance d’inculquer la culture algérienne à l’enfant en se référant aux écrivains et plasticiens algériens.

Les livres devant être distribués à 50 lycées à travers 50 directions de l’Education à l’échelle nationale sont « organisés et fin prêts », a-t-il affirmé, proposant leur distribution à l’occasion de Yaoum el Ilm (Journée du savoir), le 16 avril à travers les différentes wilayas.

Le ministère de la Culture fera un don à 50 lycées qui obtiendront les meilleurs résultats au baccalauréat, soit un total de 50.000 titres qui constitueront la première base dans la création des bibliothèques et l’incitation de l’enfant à la lecture.