Partenariat algéro-français,Bouteflika : «Peu importent ses formes»

Partenariat algéro-français,Bouteflika : «Peu importent ses formes»
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Dans une interview accordée à l’AFP et publiée ce mardi matin, le président de la République a estimé que ce qui compte dans la coopération algéro-française est sa «consistance» et non la forme qu’elle peut prendre. Bouteflika s’exprimait ainsi à propos du traité d’amitié algéro-français signé du temps de Chirac et abandonné par Paris. Sur le dossier malien, le chef de l’Etat a affirmé qu’il est «normal que la communauté internationale apporte son aide à ce pays».

Interrogé ce mardi par l’Agence de presse française, sur le traité d’amitié signé en 2003 avec Jacques Chirac mais abandonné depuis par Paris, le chef de l’Etat a souligné que les deux pays veulent un «partenariat d’exception» dont les formes «importent peu finalement : c’est sa consistance qui est essentielle».

Pour Abdelaziz Bouteflika, il faut «construire un partenariat qui résiste aux contingences et qui dépasse les seules relations commerciales où chacun réduit l’autre à un débouché». Il insiste sur «une intensification du dialogue à tous les niveaux» et un partenariat «gagnant-gagnant». Le président de la République plaide pour ces liens en pleine mondialisation où «l’interdépendance entre Etats, fussent-ils éloignés, est devenue une chose inévitable».

Abdelaziz Bouteflika veut aussi «transcender beaucoup de pesanteurs» non identifiées mais qui comprennent les 132 ans de colonisation française et la guerre meurtrière qui a abouti à l’indépendance il y a exactement 50 ans. Evoquant ce demi-siècle, il réaffirme «l’obligation pour l’Algérie et la France de travailler ensemble tant leurs interdépendances sont nombreuses».

Dans cet entretien qui intervient à quelques jours de la visite de Hollande, attendue les 19 et 20 décembre, le chef de l’Etat a plaidé pour «une relation forte et dynamique avec la France fondée sur la densité des liens et les nombreux intérêts qui unissent nos deux pays». Mais pour ce faire «Nous devons tirer les enseignements de notre expérience passée pour corriger (…) un partenariat toujours perfectible». Sur un autre plan et concernant la situation au Nord Mali, le chef de l’Etat a affirmé en réponse à une question de savoir si l’Algérie accepterait une aide de la France et des Etats-Unis dans la lutte antiterroriste dans le nord du Mali, que ce pays faisant face à «une menace globale qui n’a pas de nationalité, ni de région ou de religion d’appartenance», il est «normal que le Mali bénéficie de l’appui de la communauté internationale pour son éradication». Enfin face au Printemps arabe, le chef de l’Etat défend le droit de chaque nation à trouver sa voie et évoque son train de réformes politiques lancé en avril 2011. Parmi elles, l’agrément de nouveaux partis, la percée des femmes aux élections législatives de mai dernier et la prochaine révision de la Constitution. «Ce processus de réformes est irréversible car il fait la quasi-unanimité au sein de la classe politique et de la société civile», a-t-il affirmé.