Partenariat algéro-français dans l’énergie électrique « Signature d’un accord de partenariat triangulaire avant la fin de l’année », annonce Benyounès

Partenariat algéro-français dans l’énergie électrique « Signature d’un accord de partenariat triangulaire avant la fin de l’année », annonce Benyounès

Le leader mondial français de la gestion de l’énergie, Schneider Electric, et les deux entreprises algériennes privées, Remelec et Salgepem, spécialisées dans le domaine de l’électricité, ont donné, hier, le coup de starter au partenariat entre des entreprises privées algériennes et un privé étranger.

Assistant, hier, à la cérémonie de signature, à Alger, d’un accord de partenariat entre le leader mondial français de la gestion de l’énergie, Schneider Electric, et deux entreprises algériennes privées, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissemnt, Amara Benyounès, a mis l’accent sur la nécessité de développer ce cadre, soulignant « qu’il ne peut y avoir un développement industriel sans le partenariat ».

Il a même annoncé qu’un projet de partenariat triangulaire entre trois entreprises, est en discussion. Plus précis, il soulignera que des pourparlers ont été enclenchés « entre Schneider Electric et deux entreprises algériennes dont une est privée et l’autre relève du secteur public ».

« D’ici la fin de l’année, on aura un partenariat triangulaire dans l’équipement électrique », a-t-il précisé. Pour ce qui est de l’entreprise publique, il s’agit de la Sonelgaz, selon le P-DG de Schneider Algérie, M. Christophe Begat. Celle-ci a désigné sa filière, la Société de travaux et de montage électriques, Kahrakib, créée en 2006, pour ce projet de partenariat. Quant à la société privée, son nom n’a pas été dévoilé.

Amara Benyounes a indiqué qu’il est, aujourd’hui, impératif de rattraper le retard accusé durant « les années du terrorisme qui ont sapé les bases industrielles du pays ». Il fera observer que si son département a changé de dénomination, cela reflète la détermination des pouvoirs publics de donner un coup d’accélérateur à la relance industrielle. « Nous sommes convaincu du fait qu’il ne peut y avoir de développement économique sans l’industrie ».

Tout en indiquant que son département « a un rôle de facilitateur pour toutes les entreprises algériennes, sans aucune discrimination, qu’elles soient publiques ou privées », M. Benyounes a avancé que « notre objectif est de développer l’entreprise algérienne.

Nous devons favoriser l’émergence de grands groupes industriels algériens. Après la construction des infrastructure, nous devons redoubler d’efforts pour relancer le tissu industriel et encourager le cadre de partenariat ». C’est la seule manière, dit-il, qui permettra « la création de richesse, d’emplois et la réduction de la facture des importations ». Pour sa part, le SG de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Said, a salué ce partenariat, soulignant que le développement de l’industrie nécessite, aujourd’hui, la mobilisation de tous les acteurs.

« Il faut aller vers une culture de bataille de l’industrialisation. C’est ainsi que nous gagnerons la bataille de l’emploi et de l’amélioration du pouvoir d’achat. Nous sommes capables de relancer la production nationale et nous sommes pour une collaboration entre opérateur algériens et étrangers, basée sur le principe de gagnant-gagnant ».

Prenant la parole, le P-DG de Schneider Algérie a indiqué que ce nouveau cadre de partenariat, placé sous le slogan « Schneider Electric au service du développement de l’économie algérienne », constitue une preuve de la volonté de promouvoir l’intégration de son entreprise sur le marché algérien. Il a expliqué que les deux protocoles d’accord signés à cette occasion, coïncidant avec la célébration du dixième anniversaire de l’installation de l’usine de montage en Algérie, visent le transfert de technologie.

Remelec, le groupe algérien spécialisé dans la fabrication et la distribution de matériel et solution électriques et électromécaniques a obtenu ainsi deux licences de production de transformateurs et l’installation de trois cellules moyenne tension de 36 KV. Son gérant, Meziane Aberkane, souligne que « cette licence nous permet de fabriquer à 100% algérien, les transformateurs et couvrir les besoins du marché national qui est de 10 000 transformateurs ». Selon lui, le déficit est estimé à 6.000 transformateurs « qui sont importés par des trabendistes ».

Quant à Salgepem, une société algérienne leader dans la fabrication et la distribution de kiosques préfabriqués en béton pour la distribution électrique secondaire, son accord porte une licence de production de cellules moyenne tension de 36KV. Dans le cadre de sa stratégie de développement régionale, Schneider envisage également d’étoffer son réseau dans l’ouest algérien.

Wassila Ould Hamouda