Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, et l’émir Cheikh Ahmed Ben Sakre El Kasimi, ont procédé hier à la pose de la première pierre de l’usine algéro-émiratie de production de médicaments au siège de la Pharmacie centrale des hôpitaux.
Le projet entre dans le cadre d’un partenariat entre la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) et la firme émiratie d’industrie pharmaceutique, Julphar. La réalisation de l’usine émiratie de production de solutés massifs d’un coût de 31 millions de dollars, avec 49% des parts pour la partie émiratie et 51% pour la partie algérienne. Une réalisation qui devra être achevée avant la fin de l’année en cours. Ce projet, qui vient s’ajouter aux précédents conclus avec d’autres firmes, « devra permettre à l’Algérie de développer davantage le secteur du médicament, dans l’espoir d’atteindre une couverture de la production nationale de 70% à l’horizon 2014 », a déclaré le ministre de la Santé. Il a ajouté que ce n’est là qu’un premier pas dans la coopération algéro-émiratie dans le domaine pharmaceutique et que « d’autres projets sont prévus dans le futur dans les wilayas d’Annaba et Oran ». En vertu de l’accord signé en juin 2011, l’Algérie sera en mesure de produire les solutés massifs de type 8 et 10%, qu’elle importait à ce jour, outre le transfert du savoir en matière de biotechnologie, a souligné le premier responsable du ministère. Dans ce contexte, M. Ould Abbès a précisé : « Nous avons besoin de 30 millions par an, SAIDAL fabrique entre 7 et 8 millions, IMC entre 2 et 3 millions » et « cette usine algéro-émiratie va réaliser 20 millions d’unité par an », a-t-il dit. « En 2014 nous n’aurons plus besoin d’importer ce produit vital et nécessaire », a expliqué M. Ould Abbès.
Tout en précisant que « le partenariat algéro-émirati pourrait s’élargir à d’autres secteurs, notamment à l’industrie de l’insuline, a indiqué M. Ould Abbès. En outre, la société procédera à la formation d’une équipe algérienne dans la prise en charge de l’insuffisance rénale et du diabète, avait-il souligné, ajoutant que le partenariat en matière de production de solutés massifs « n’est que le début d’un programme de coopération ambitieux. »
De son côté, l’hôte de l’Algérie, l’émir Cheikh Ahmed Ben Sakre El Kasimi s’est félicité de cette coopération, et a affiché la disponibilité de son pays à aider l’Algérie pour « réduire la facture de l’importation du médicament ».
Sihem Oubraham