BRUXELLES- Le partenariat Algérie-UE « progresse et se consolide », a affirmé jeudi la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, qui a fait état de l’intensification, depuis une année, des relations entre les deux parties « tant sur les questions bilatérales que régionales ».
« Depuis le Conseil d’association de mars 2017, nos relations se sont intensifiées, tant sur les questions bilatérales que régionales.
Notre partenariat progresse et se consolide », a-t-elle déclaré, citée dans un communiqué de la Commission européenne diffusé à l’occasion de la publication d’un rapport sur l’état d’avancement des relations UE-Algérie.
Selon la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, la réforme du système de gouvernance politique en Algérie « reste au coeur » du partenariat entre les deux parties et « bénéficie de l’appui de l’UE » pour sa mise en oeuvre, en particulier dans les domaines de la justice et de la démocratie participative.
« Nous sommes également en train de bâtir une relation de confiance en ce qui concerne la sécurité, visant la stabilité régionale et la lutte contre le terrorisme pour le bénéfice de nos citoyens », a-t-elle ajouté.
Dans ce rapport publié en prévision du 11ème Conseil d’association UE-Algérie le 14 mai 2018 à Bruxelles, la Commission européenne a souligné le renforcement du partenariat UE-Algérie en 2017 à la faveur d’une « volonté politique » de rapprochement des deux parties afin de faire face aux défis communs en matière de développement et de sécurité.
« La détermination des parties à renforcer leur dialogue politique sous toutes ses formes, ainsi que l’éventail des domaines de leur coopération, témoigne de leur volonté commune d’établir un partenariat multiforme à la hauteur de leur importance respective dans la région euro-méditerranéenne », est-il écrit dans ce document.
Une volonté qui s’est traduite par un dialogue régulier entre l’UE et l’Algérie tout au long de l’année 2017, dans un cadre formel et informel.
En effet, le dialogue s’est intensifié avec de nombreuses visites à haut niveau et s’est approfondi en particulier dans les secteurs de la sécurité, de la lutte antiterroriste et de l’énergie.
« La coopération s’est notamment étoffée dans le domaine de la sécurité », est-il précisé dans le rapport, soulignant que cette tendance devrait se renforcer en 2018 avec la mise en oeuvre d’une série d’actions concrètes de coopération.
L’exécutif européen a soutenu, dans son communiqué, que des « progrès tangibles » ont également été réalisés dans de nombreux domaines, s’étendant de la justice, à l’agriculture et à la pêche, en passant par la recherche et la protection civile, dans un cadre bilatéral ou régional.
Le commissaire pour la Politique européenne de voisinage et les négociations d’élargissement, Johannes Hahn, a affirmé, de son côté, que l’UE est « prête » à continuer l’appui aux réformes, en particulier celles visant la diversification de l’économie algérienne.
« Nous sommes confiants que le soutien de l’UE contribuera à l’amélioration du climat des affaires et au développement de l’entreprenariat. C’est dans l’intérêt de l’Algérie et c’est également dans l’intérêt de l’Union européenne », a-t-il estimé.
L’UE a réitéré, par ailleurs, sa disponibilité à « dynamiser encore d’avantage » le partenariat UE-Algérie et à accompagner l’Algérie dans des nombreux domaines.