Père modeleur sur bois, mère femme au foyer ; reçue au conservatoire de Paris ; carrière à 16/17 ans ; avoir des soupirants mais vivre pour son art, le piano ; premier mari violoncelliste ; difficulté d’élever ses enfants avec les déplacements ; participe au lancement de radio Tour Eiffeil ; rencontre avec second mari homme d’affaire et peintre…
Statut de la femme Algérienne au début du 20ème siècle : Djamila Hektoub née en 1918 en Kabylie.
Avant de se libérer des tabous culturels, la femme n’était considérée que comme un objet, un robot sans intelligence, sans réaction, trop marquée par la crainte pour se défendre. Il lui fallait se taire, accepter son destin, en un mot être soumise…C’était le cas des générations de ma mère et de ma grand-mère…. au niveau du mariage : jamais un couple ne s’unissait par amour. pas de place pour l’éducation des filles, seuls les garçons étaient admis à l’école, initier les filles aux taches domestiques… mariage à 14/15 ans ; mari imposé et divorce impossible ; ma mère m’a éduquée pour être libre ; trois algériennes au lycée ; mari médecin militaire à Monte Cassino ; à chaque permission il me collait un enfant ; mes enfants ont pu faire des études ; infirmière pendant la révolution ; Les femmes algériennes revendiquaient mais c’était toujours l’homme qui dominait ; que nous a apporté l’indépendance ?
Revendiquer et pas jalouser : Mme Odette J. née en 1921 à Paris
famille modeste rue d’Alger, 18ème, petits commerçants ; placée chez une coutière du quartier ; déléguée CGT et faire une vaine grève ; mariage avec un espagnol ouvrier ; les deux travaillent ; « je vivais l’arrivée des enfants comme une misère » ; mari malade, travail comme acheteuse ; les acheteurs touchaient un salaire plus élevés que les femmes ; je ne pouvais pas m’empêcher de revendiquer ;
Asssistante Médicale – célibataire : Mme Dujardin née en 1922 en Seine et Marne
Fille unique, enfance heureuse ; le Certificat d’Etudes et c’est tout ! ; facturière puis assistante dentaire ; pas de convention collective et pas de discrimination au travail ; arrivée à Paris à 31 ans ; des amies se sont mariées sans amour avant de divorcer ; aucun droit sur les salaires pour les femmes ; difficulté de trouver à se loger en étant séparée ; nous étions contentes des combats pour la contraception ; le deuxième enfant était le problème ;
La lente évolution des femmes bourgeoises vers l’autonomie des femmes, Mme Balangé née en 1925 à Paris
Les trois filles vont à l’école ; terminer à 16 ans avec une formation de secrétaire ; l’amibition de notre mère : que l’on fasse un bon mariage ! ; les hommes étaient des êtres dangereux avec un risque d’enfant ; les histoires sexuelles limitées même plus tard avec le mari ; direction Berlin en 1946 ; assister à la souffrance des femmes allemandes ; retour et rencontre du futur mari à un bal à la Cité Universitaire ; pour la contraception, on se débrouillait ! ; j’ai eu deux enfants ; les élever dans un studio ; achat appartement dans le 7ème et installation comme architecte ; élever ses enfants pour qu’ils soient indépendants notamment la fille ; il faut que les femmes travaillent.
Ouvrage réalisé par Frédéric Praud disponible sous sa version PDF à cette adresse internet : //www.lettresetmemoires.net/ainees-parisiennes-content-leur-vie-et-leurs-combats-femmes-au-cours-20eme-siecle.htm
Faire comme un homme pour s’en sortir : mme Ballestera , née en 1926 à Paris
Fille d’une femme celibataire et de père connu, enfant naturelle ; mariage en 1945 avec un gardien de la paix ; j’ai du quitter le domicile pour fuir la violence ; il m’a forcer à divorcer avec le revolver sur la table ; il a eu la garde des enfants ;Pendant les 7 ans d’éloignement, je roule un jour en vélo. Une petite fille est passée près de moi en criant « maman »… J’en suis presque tombée de vélo. J’en ai encore des frissons. C’est très dur à vivre pour une mère. ; Mon parcours professionnel aurait pu être celui d’un homme. Je me suis toujours efforcée d’être comme un homme. Il le fallait pour s’en sortir.
De la femmes syndiquée à la femme syndicaliste, Marie Jacek née en 1930 à Paris :
Le front populaire : apporter à manger aux pères à travers le cordon de policier ; ma voisine Rosa portait l’étoile jaune ; entrer dans la résistance à 13 ans ; continuer ses études selon les voeux du père ; travailler à Genève et ramener des diaphragmes pour les amies ; permanente à la CGT dans les années 70 ; faire des procès de principe pour l’égalité salariale … Les questions se sont vite posées en matière d’égalité de la femme dans la société, de maîtrise de la fécondité, du droit à l’avortement, du remboursement de la contraception, de l’accès à certaines professions, aux postes de direction et également pour que les femmes ne soient pas discriminées du fait de la maternité, des absences dûes aux enfants…Vers 1980, la première campagne contre le harcèlement sexuel est menée avec la revue féminine « Antoinette », revue de la CGT….
Je ne cherchais pas à avoir plus de droits, j’avais mon mari : Mme Simone R. née en 1931 à Paris
ma mère a travaillé le lendemain de son accouchement ; femme de service à l’école professionnelle de cartonage et couturière à domicile ; père décédé donc allers retours en province ; placée pendant la guerre alors que la mère décède ; retour sur Paris après guerre, rencontre avec le mari ; l’enfant vient de suite car méconnaissance de la sexualité ; trois enfants et femmes à la maison ; J’étais très fière de dire : « je ne travaillais plus » et que « mon mari est chef d’atelier dans un garage ». ; il n’y avait pas de confort mais nous étions heureux d’être cinq ; mes filles ont toutes travaillé à 18 ans et ont quitté la maison à 20 ans ;Je n’étais pas tellement pour la liberté de la femme.. Je m’en fichais parce que j’étais amoureuse, soumise et gâtée par mon mari et mes enfants…
L’engagement dans l’assistance publique ; Juliette née en 1935 à Paris
Cinq ans de captivité de papa ; raté le bac, garder des enfants en Angleterre, hotesse d’accueil à Orly, bureaucrate aux AGF ; convertie à Lourdes et études d’infirmière à 32 ans ; les infirmières étaient en grande majorité des femmes monoparentales ; le bien être des malades pris en compte, pas celui des infirmières ; les médecins ne respectaient pas toujours leurs collaboratrices ; deux ans chez Médecins sans frontières dans le tiers monde ; retour mais pas toujours désirée au sein de l’APHP…
Annie née en 1940 à Oran :
Une mère d’origine juive espagnole, à forte personalité, engagée en 1936 ; elle votait à l’inverse de son mari, le drame ; un père qui voulait éduquer ses filles ; une femmes pied-noir était destinée à se marier à bon prix ; sortir du système et faire un mariage d’amour ; l’absurdité de la guerre d’Algérie ; enseignante ; pas de solidarité des femmes de France ; chef d’établissement scolaire en France et information sur le planning familial
Femme française au Bénin, le statut aléatoire de la femme en Afrique : Cécile G. née en 1941 dans le Nord
Destinée à épouser un agriculteur ou a être institutrice ; le choix pour être assistante sociale et rencontre avec son futur mari Béninois ; enseigner en Afrique noire puis blanche, du Zaïre à l’Algérie ; condition de la femme en Afrique Blanche dans les années 70 : peu d’étudiantes, ne pas sortir ; la femme de l’Afrique Noire est à l’extérieur de la maison, libres dans leurs fréquentations ; installation au Bénin en 1990 : mari choisi pour être chef traditionnel, il devient polygamme ; fuite vers la France ; le Lévirat ;
Voir en ligne : Écrivain public biographe, paroles d’hommes et de femmes