Pour parler de l’après-daesh en syrie et de la situation au sahel : Un haut fonctionnaire russe aujourd’hui à Alger

Pour parler de l’après-daesh en syrie et de la situation au sahel : Un haut fonctionnaire russe aujourd’hui à Alger

Cette visite apparaît comme déterminante sur certains dossiers sensibles en rapport certainement avec la donne sécuritaire après la chute de Daesh.

Le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Nicolaï Patruchev, est attendu aujourd’hui à Alger, pour une visite de deux jours. La qualité de l’hôte de l’Algérie et son rang dans la hiérarchie sécuritaire de son pays font ressortir l’aspect important de sa mission, d’autant qu’il sera accompagné «d’une forte délégation composée de hauts responsables représentant les différentes institutions russes», soutient le communiqué du ministère des Affaires étrangères qui a fait état de cette visite. Rendu public, hier en fin d’après-midi, le séjour des hauts fonctionnaires russes ne sera certainement pas axé sur les aspects «anodins» du partenariat algéro-russe. Il sera question de sécurité intéressant les deux pays. Il faut savoir à ce propos que l’Algérie et la Russie sont liées par un traité d’amitié stratégique qui englobe une dimension sécuritaire, de sorte que l’Algérie soit le seul véritable allié de la Russie dans toute l’Afrique du Nord. Outre l’équipement de l’Armée nationale populaire par du matériel militaire russe, la coopération entre Alger et Moscou est exemplaire dans son volet sécuritaire. A aucun moment, le partenariat algéro-russe n’a souffert d’un quelconque déficit. La récent déplacement à Alger du Premier ministre, Dimitri Medvedev, témoigne de la solidité d’une amitié qui n’a jamais été remise en cause d’un côté comme de l’autre, ni dénoncée par aucune puissance occidentale. En un mot comme en mille, Alger et Moscou ont construit un véritable axe sur le flanc sécuritaire de leurs relations. Sachant le lien puissant qui rassemble les deux pays, confrontés tous deux à la montée du péril terroriste dans leur région, cette visite apparaît comme déterminante sur certains dossiers sensibles en rapport certainement avec la donne sécuritaire en Syrie et dans le Sahel après la défaite de Daesh dans la région du Levant. Il faut dire, à ce propos, que les inquiétantes informations, sur un prétendu redéploiement de l’organisation criminelle dans le Maghreb et la présence de son chef, Aboubakr El Baghdadi dans le Sud libyen, pas loin de la frontière algérienne, suffisent à braquer l’attention de pas mal de puissances occidentales sur la région. Les Russes ont-ils des renseignements sur le sujet. Connaissent-ils la source de ces informations? Savent-ils l’intention des pays de l’Otan pour la Libye? Il est évidemment impossible de répondre à ces questions, mais il est néanmoins entendu que la mission des Russes est loin d’être une simple visite de courtoisie. Abdelkader Messahel abordera avec son invité «la problématique de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation, l’évolution de la situation dans la région du Sahel, en Libye, au Proche-Orient ainsi que les efforts menés pour stabiliser la situation en Syrie», rapporte le communiqué du MAE, confirmant par la même la spécificité de la visite du haut responsable russe.

L’on apprend enfin, que le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Mikail Bogdanov, fera partie de la délégation conduite par le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie.

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