Parlement : La session d’automne s’ouvre demain

Parlement : La session d’automne s’ouvre demain

La session d’automne, 2012 -2013, du Parlement algérien, dans ses deux chambres, le Conseil de la nation et l’Assemblée populaire nationale (APN) s’ouvre demain, lundi 3 septembre

La session d’automne, 2012 -2013, du Parlement algérien, dans ses deux chambres, le Conseil de la nation et  l’Assemblée populaire nationale (APN)  s’ouvre demain, lundi 3 septembre.

L’ouverture de la session sera sanctionnée par deux cérémonies et se  déroulera en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du président de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et les membres du gouvernement.

L’ouverture de la session d’automne du Parlement algérien, la quatrième législature pour le Conseil de la nation et la septième législature concernant l’Assemblée populaire nationale,  annonce, de fait et de façon officielle, la rentrée sociale nationale. Elle est qualifiée par de nombreux analystes et observateurs de session exceptionnelle dans l’histoire de la vie parlementaire  algérienne à plus d’un titre notamment en ce qui concerne la première chambre.

L’inauguration de la session d’automne qui marque notamment pour l’APN, une nouvelle législature, s’inscrit dans un calendrier qualifié de chargé et ce, en considération d’abord du nouveau paysage politique né des réformes décidées en avril 2011 par le Chef de l’Etat et ensuite des préparatifs en cours  pour les partis politiques engagés dans les prochaines échéances des élections locales du 29 novembre pour le renouvellement des assemblées populaires des 1.541 communes et des 48 assemblées de wilayas et dont la convocation du corps électoral est effective depuis hier avec la signature du décret présidentiel en question.

D’abord par le fait de la nouvelle composition des membres qui composent l’Assemblée, la présence de deux pôles caractérisés par une majorité et une opposition qui vont largement peser sur le déroulement des plénières et notamment lors du débat général des projets structurant la gestion et le fonctionnement des affaires de la nation à l’instar de la loi des finances pour l’exercice 2013, la loi des finances complémentaire ou encore les autres projets de loi, à l’instar du projet de révision de la Constitution ou encore de ceux entrant dans l’approfondissement des réformes politiques annoncées le 15 avril 2011 par le  Président de la République qui s’est engagé à entreprendre l’approfondissement du processus démocratique et à asseoir les assises de l’Etat de droit en permettant aux assemblées élues de disposer et de prévaloir d’une entière légitimité et aux citoyens et citoyennes de participer, de la façon la plus large possible, à la prise des décisions engageant leur avenir et celui de leurs enfants.

La nouvelle législature qui s’ouvre demain en présence des présidents des deux institutions législatives, du Premier ministre et des membres du gouvernement devra permettre, aux nouveaux 462 députés, de traduire les aspirations des algériens et algériennes qui se sont exprimés le 10 mai dernier, notamment les attentes de la jeunesse qui aspire à vivre son propre siècle. Une nouvelle législature et un nouveau programme d’action devant refléter la volonté du peuple algérien.

L’autre élément important de cette nouvelle rentrée concernant l’Assemblée populaire nationale, dont l’investiture officielle de ses membres a été effectuée le 26 juin dernier, est incontestablement le nombre des femmes avec 143 femmes élues démocratiquement en son sein conformément à la loi organique sur le régime électoral et le rôle attendu de cette présence au sein du pouvoir  législatif. Le nombre de formations politiques qui siègent au sein de l’APN est un autre élément marquant de la septième législature avec 27 partis politiques et une majorité dont les contours des programmes et les tendances politiques sont lisibles. Cela n’a pas d’ailleurs manqué de se manifester lors de la cérémonie de validation, d’installation et de répartition des structures et organes de fonctionnement et d’organisation interne de l’APN.

Globalement cela implique pour la première Chambre du parlement, la présence de six groupes parlementaires constitués avec la répartition des structures internes entre seulement trois groupes parlementaires identifiés avec le FLN et ses 208 députés, le RND et ses 68 députés et le groupe des indépendants et ses 17 élus.

De leur côté, les groupes parlementaires de l’AAV (47 sièges), le FFS (27 sièges) et le PT (24) ont pour rappel renoncé à la participation au sein des différentes structures et organes de fonctionnement interne de la nouvelle assemblée exception fait bien entendu d’un éventuel repositionnement.

Houria Akram