Le ministre français des affaires étrangères, Alain Juppé s’entretiendra demain et après-demain, avec son homologue algérien, au sujet de six dossiers relatifs aux relations bilatérales dans leurs dimensions politique, humanitaire et économique.
Il réitérera également durant cette visite l’invitation du président Sarkozy au président Bouteflika de se rendre en France, visite en suspens depuis 2008 en raison de l’instabilité des relations entre les deux pays. Six dossiers seront, selon des sources diplomatiques, abordés lors de la visite du ministre qui arrive à Alger aujourd’hui, dont la crise en Libye et ses répercussions sur les pays de la région, particulièrement l’Algérie, Juppé s’entretiendra dans ce contexte avec son homologue Mourad Medelci au sujet de l’affaire des mercenaires. La situation en Tunisie et ses répercussions sur les pays de la région ainsi que sur la France à laquelle elle est liée par des relations économiques et commerciales sera elle aussi au centre des débats. Les dossiers d’intérêts communs qui seront, par ailleurs, débattus concerneront la communauté algérienne en France, la question des visas et de la libre circulation des personnes, mais également le volet économique puisque le ministre évoquera selon des sources diplomatiques les résultats de la visite de Jean-Pierre Raffarin, afin d’aplanir les difficultés qui se dressent face aux investissements français. La visite comprendra, en outre, un accord de principe pour la programmation de visites de délégations ministérielles des deux cotés, qui auront pour objet les questions de la circulation des personnes, la communauté algérienne en France l’immigration clandestine, mais également des dossiers sécuritaires sur la lutte antiterroriste au Sahel. Des sources ont d’ailleurs indiqué que le ministère de l’intérieur Claude Guéant pourrait se rendre en Algérie à l’automne prochain. Ces sources insistent sur le fait que les parties algérienne et française considèrent cette visite, la première depuis 2005 (Philippe Douste-Blazy était le dernier ministre français des AE à être venu en Algérie), comme un signe de l’amélioration des relations bilatérales.