Paris ordonne l’expulsion 5 islamistes dont un algérien

Paris ordonne l’expulsion 5 islamistes dont un algérien

La France a ordonné l’expulsion de trois imams radicaux et deux militants islamistes étrangers, a annoncé aujourd’hui le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, confirmant ainsi sa volonté de tolérance zéro à l’égard des islamistes après l’affaire du tueur de Toulouse, Mohamed Merah.

Un militant islamiste de nationalité algérienne et un imam de nationalité malienne ont déjà été renvoyés ce lundi dans leur pays d’origine tandis qu’un imam saoudien fait l’objet d’un arrêté d’expulsion. Un militant islamiste tunisien et un imam turc « feront prochainement l’objet d’une procédure d’expulsion », indique le communiqué.



Ali Belhadad, militant islamiste algérien, condamné en France à dix-huit mois de prison pour son rôle dans les attentats de Marrakech en 1994 et qui, selon l’Intérieur, avait « repris au cours des semaines passées des relations assidues avec la mouvance islamiste radicale », a rejoint son pays lundi. Almany Baradji, imam malien, qui « promeut dans ses prêches l’antisémitisme, le port du voile intégral, le rejet de l’occident et l’éducation des adolescents jugés difficiles dans des écoles coraniques à l’étranger », a lui aussi été expulsé et a rejoint son pays d’origine dès lundi.

Saad Nasser Alshatry, imam saoudien qui, selon la même source, promouvait dans ses prêches « l’isolement des femmes, le repli communautaire des musulmans, le commerce de la drogue et l’acquisition de la nationalité française pour faciliter le prosélytisme musulman, fera l’objet d’une procédure de refoulement s’il devait tenter de rentrer en France » d’où il est absent actuellement. Le militant islamiste tunisien Malek Drine et l’imam turc Yusuf Yuksel feront prochainement l’objet d’une procédure d’expulsion. Les autorités françaises justifient leurs décisions par le risque d’atteinte à la « sûreté de l’Etat » que représentaient ces hommes. D’autres mesures d’expulsion interviendront prochainement, a annoncé le ministère.

AFP