Après plusieurs jours d’une traque fiévreuse, le tireur solitaire qui a semé la panique dans la capitable française a été interpellé hier, dans la banlieue parisienne. Il a été retrouvé «semi-inconscient» dans une voiture, sans doute après avoir pris des médicaments.
«Tout semble montrer qu’il a tenté de se suicider», a expliqué le ministre français de l’Intérieur ce jeudi matin. Les résultats de l’analyse ADN avaient montré que Dekhar était bien celui qui avait tiré des coups de feu dans les locaux du journal Libération et à La Défense, avant de prendre un automobiliste en otage. Il a été trouvé vers 19h00 (18h00 GMT) dans une voiture garée dans un parking souterrain de Bois-Colombes en banlieue nord-ouest de Paris, grâce au témoignage d’un homme qui l’hébergeait de temps en temps et qui a eu des «doutes» et des «inquiétudes». Abdelhakim Dekhar a été confondu par son ADN. Agé de 48 ans, l’homme avait déjà été condamné pour avoir fourni une arme dans une affaire de fusillade mortelle contre trois policiers en 1994. Surnommé «Toumi» à l’époque, il avait été condamné à quatre ans de prison en 1998 pour avoir acheté le fusil à pompe qui avait servi à l’équipée sanglante qui avait fait cinq morts. Cheveux courts et lunettes à la Malcom X, c’était au début des années 90 un habitué des squats fréquentés par la gauche radicale, souvent sous étroite surveillance policière. Les enquêteurs sont persuadés que c’est le même homme qui a fait irruption vendredi dernier au siège de la station de radio-télévision BFMTV, menaçant un de ses rédacteurs en chef.