Paris contre l’élargissement des prérogatives de la Minurso

Paris contre l’élargissement des prérogatives de la Minurso

Le premier ministre sahraoui Abdelkader Taleb Omar a affirmé que la France s’était fortement opposée à l’élargissement des prérogatives de la Minurso, a rapporté mercredi l’agence de presse sahraouie SPS.

M. Taleb a précisé, selon la même source, que « la Minurso est la seule parmi les missions onusiennes qui ne jouit pas des prérogatives d’observation des droits de l’Homme », ajoutant que de nombreuses organisations internationales l’ont souligné ». Le ministre a indiqué que « l’obstacle essentiel » est la position de la France qui a mis son veto à la clause relative à la mise en place d’un mécanisme d’observation des droits de l’Homme au sein de la Minurso.

« Nous avons relevé à maintes reprises que la France de par sa position applique la politique des deux poids deux mesures car, a-t-il dit, au moment où elle « prétend » défendre les droits de l’Homme dans le monde arabe comme en Libye et actuellement en Syrie et autres régions, elle méprise le Sahara occidental pour un simple mécanisme ».

Le premier ministre sahraoui a évoqué à ce propos le vécu difficile des Sahraouis dans les territoires occupés affirmant que le Front Polisario se bat pour ouvrir la voie aux observateurs et organisations des droits de l’Homme « afin qu’ils soient témoins des fausses allégations du régime marocain ».

Selon M. Taleb Omar, le dernier rapport du secrétaire général de L’ONU « est positif car pour la première fois, il relève que la Minurso ne fonctionnait pas suivant les critères internationaux des missions de maintien de la paix à travers le monde et qu’elle ne jouissait pas de la liberté de mouvement et d’action pour s’enquérir de ce qui se passe au Sahara occidental ».

Il a souligné que suite au rapport du secrétaire général de l’ONU, le conseil de sécurité « a appelé à renforcer les prérogatives de la Minurso afin qu’elle puisse activer en toute liberté ».

Le responsable sahraoui a enfin souhaité que le leader socialiste français, François Hollande, vainqueur de la dernière présidentielle puisse opérer un véritable changement dans les positions de l’Etat français notamment pour la défense des droits de l’Homme au Sahara occidental ».