Interrogation n Que font les pays qui n’ont pas de pétrole et qui en plus l’achètent au prix fort ? Comment ont-ils développé leur environnement et surfé sur la crise multisectorielle qui touche la planète entière ?
Le pétrole est-il finalement une bénédiction ou une malédiction pour un pays ? Le sujet continue toujours d’enflammer les débats en Algérie. Si au départ cette source abondante devait sauver les usines et créer des emplois un peu partout à travers le territoire, elle n’aura pas moins accéléré l’abandon des terres fertiles tant que le brut grimpait sur les marchés pétroliers, nous pouvions réaliser tous nos rêves et même prêter de l’argent au FMI.
Aujourd’hui que les cours ont baissé de plus que la moitié et que le baril qui se négociait à 110 dollars est difficilement commercialisé à… moins que 40 dollars, nous déchantons de semaine en semaine surtout que l’on nous dit que la priorité dans les investissements publics sera accordée désormais aux projets qui ne peuvent plus attendre. La question qui taraude tous les esprits est : que font les pays qui n’ont pas de pétrole et qui en plus l’achètent au prix fort ? Comment ont-ils développé leur environnement et surfé sur la crise multisectorielle qui touche la planète entière ?
En valorisant tout simplement les richesses qui étaient à leur disposition. Les vergers marocains tiennent aujourd’hui la dragée haute aux cageots d’orange espagnole et les mandarines au royaume alaoui sont écoulées tous les jours un peu partout en Europe en fonction des normes que l’Union elle même a imposées. Les olives rapportent aux Tunisiens des millions de dollars chaque année sur les marchés du monde entier sans compter leur huile et leur fameuse «Harissa».
Le Maroc, comme la Tunisie qui ne disposent pas de grandes richesses minières sauf le phosphate pour Rabat ont diversifié depuis longtemps leurs ressources en devises. Par le tourisme notamment. Ce secteur si sensible participe pour nos voisins à hauteur de 30% de leur produit intérieur brut (PIB) c’est vous dire qu’il est pris très au sérieux. En Tunisie par exemple il fait vivre directement et indirectement 200 000 individus. Un peu plus, vraisemblablement, au Maroc. Il n’y a pas un tour opérator ou une agence de voyages au monde qui ne propose les destinations du Maroc et de la Tunisie.
Imaad Zoheir