Une fort belle contrée que le parc national de Tlemcen. C’est le dernier né de ces espaces protégés en Algérie date de 1994. Un havre de paix où il fait bon se retrouver. Qu’il serait bon d’entretenir au vu de luxuriantes végétations, sa variété et sa richesse en faune et en flore. Des espèces protégées et pour lesquelles, une sensibilisation accrue se manifeste en direction des enfants, car c’est de leur legs qu’il s’agit. Environnement, équilibre écologique et protection d’un patrimoine national mais aussi universel. Escapade.
Evoqué en 1983, le Parc National de Tlemcen est créé par le décret exécutif N° 93-117 du 12.05.1993. C’est un outil de protection et de gestion du patrimoine naturel et culturel. Il s’étend sur les portions des territoires de 7 communes et couvrant une superficie de 8225,04 ha. Le territoire au relief caractérisé par la chaîne montagneuse de Zarifet et Hafir, dont le point culminant à 1418 m est limité à l’est par Sidi Benknadil , Aïmer, Sidi Daoud, Sidi Bahloul et Djebel Bou Arb ; à l’ouest par Bled Rhouane, Djorf El Guelaâ ; au nord par Douar Zelboun, Douar Aïn Douz et la ville de Tlemcen ; au sud par Ras Dj El Gaâdi, Douar Terny (Argoub Echemour, Dar Edis, Dar Zaouch, Bab Rmila, Djebel Moudjer, Ez Zarour, Diar Dorbane), Diar El Goraât, Djebel Beni Yakoub. Il comprend une multitude de sites naturels et monuments ayant un grand intérêt historique et scientifique. Parmi eux, figurent les grottes de Beni Add, la région d’El Ourit, la pinède du petit perdreau, les chênaies de Hafir et Zarifet ; mais aussi l’ensemble de Sidi Boumediène et le minaret d’Agadir qui sont classés édifices religieux (liste 1900 J.O. n° 07 du 23.01.1968), l’ensemble de Mansourah et la mosquée de Sidi Bou Ishaq Tayer qui sont également classés monuments historiques (liste 1900 J.O. n° 07 du 23.01.1968) et enfin le site immatériel de Sidi Abdellah Ben Ali d’El Baâl et le mausolée de Lalla Setti.
De par sa constitution donc, le Parc national de Tlemcen est un lieu de dilettante et de villégiature permanente. Les touristes et les amoureux de la nature ne cessent, en effet, d’affluer vers ces endroits magiques qui, en automobile, qui par bus, qui par voie téléphérique, s’offrent un moment de joie et de gaité partagée…Que dire, alors, du mirador implanté sur le plateau de Lalla Setti si ce n’est qu’il offre tout bonnement une vue imprenable sur l’antique Pomaria.
Un véritable délice agrémenté d’une paire de jumelles qui permettent de voir si près ce qui est très loin. Par ailleurs, Le Parc national de Tlemcen est divisé en deux secteurs : est et ouest. La partie ouest s’étend sur 4100 ha. Elle comprend deux forêts constituées essentiellement de chêne-liège : Zarifet (931 ha) et Hafir (1651 ha). « Notre objectif principal consiste en l’application stricte du plan de gestion du Parc et à veiller au contrôle et suivi des délais impartis tout en améliorant les conditions de vie de la population rurale.
On les sensibilise pour que le secteur demeure propre et en contrepartie, on leur distribue des plantations fruitières et on leur offre la réelle possibilité d’exercer l’apiculture », a déclaré Abdelhak Djamel, chef du secteur ouest. Par ailleurs, est mis en place depuis le mois de juin dernier jusqu’au 31 octobre prochain un dispositif de surveillance, de détection de feu et d’intervention comme celle qui s’est effectuée récemment sur le versant est du Parc.
Missions et objectifs du Parc
Quant aux secteur est, celui-ci est constitué de deux forêts constituées essentiellement de pin d’Alep, de chêne vert et de thya : la forêt domaniale de Tlemcen (286 ha) et la forêt domaniale d’Ifri (150 ha) ; la faune étant constituée d’espèces protégées du genre chardonneret et l’aigle royal, etc.
« Ma mission consiste à veiller sur la continuité des travaux sur un espace de 4100 ha constitué d’un patrimoine forestier, naturel et culturel, et même d’une population à l’intérieur du secteur. On offre des plantations aux hommes et des ruches pour les femmes pour élever leur niveau de vie et ne plus agresser la forêt par la même occasion. On veille donc à l’application stricte du plan de gestion sur terrain avec notamment la réalisation des travaux forestiers et d’infrastructures.
Enfin, on s’applique au reboisement pour protéger d’abord, et développer ensuite notre patrimoine, tout comme on sensibilise la population riveraine sur la nécessité de protéger et de préserver ce même patrimoine », a déclaré Samir Kalai, chef du secteur est. Cela dit, le Parc national de Tlemcen est responsable de la connaissance, la protection et la gestion du patrimoine naturel et culturel, l’aménagement du territoire, le développement économique et social et, enfin, l’éducation environnementale et la sensibilisation du public.
Celle-ci qui demeure l’un des objectifs opérationnels du Parc, s’appuie sur l’accueil, l’orientation et visites guidées pour toute personne intellectuellement curieuse des lieux. De même que des actions participatives d’information et de sensibilisation (concours scolaire, campagne de nettoyage, exposition…). Le second objectif opérationnel consiste en l’intégration des populations rurales et la valorisation patrimoniale.
Il s’agit d’une contribution à l’amélioration des revenus des ménages ruraux et la valorisation des sites et développement de l’écotourisme. Le troisième objectif visant à protéger les ressources naturelles est constitué d’une batterie de mesures qui s’articulent autour d’actions de conservation des espèces et des habitats pour maintenir l’équilibre du milieu ambiant, ainsi que la réalisation des infrastructures (pistes, bassins de stockage, etc.), équipements et outils de gestion (matériel roulants, acquisition d’une station météo, travaux d’aménagements des infrastructures).
Le quatrième et dernier objectif opérationnel fait référence à la recherche scientifique et renforcement des capacités. C’est le cas de l’encadrement des stagiaires, du partenariat national et international et du suivi écologique.
L’administration du Parc qui demeure le cheval de bataille de toutes le actions entreprises et à entreprendre est composée d’un directoire, d’un département de sensibilisation, d’une salle d’exposition, d’une salle de conférences, de deux salles de réunions servant d’ateliers, d’un conservatoire botanique, d’un cybercafé, d’un restaurant de 120 couverts et d’un hôtel pour hébergement composé de vingt chambres et quatre suites.
A ce propos, le secrétaire général, Mohamed Moumani, déplore l’absence d’un chapitre qui aurait permis la rentabilisation des lieux qui servent la recherche scientifique et l’organisation de séminaires et congrès internationaux.
R. D.