Parc automobile,La conduite est un calvaire Ă  Tizi Ouzou

Parc automobile,La conduite est un calvaire Ă  Tizi Ouzou
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Les automobilistes s’accordent Ă  dire que la circulation sur les routes de la wilaya est un vĂ©ritable enfer. A tous points de vue, conduire aujourd’hui est un exercice non seulement dĂ©sagrĂ©able mais pĂ©rilleux. Avec ses 4 805 km, le rĂ©seau routier Ă©touffe. Sa capacitĂ© d’accueil est de loin infĂ©rieure Ă  l’importance en nombre du parc automobile qui ne cesse d’augmenter.

Avec 200.000 vĂ©hicules, et le trafic routier dans les wilayas limitrophes, les routes ne suffisent plus pour accueillir ce nombre dont 30.000 poids lourds. Ni les campagnes de sensibilisation ni les mesures drastiques imposĂ©es par les pouvoirs publics n’ont rĂ©ussi Ă  fluidifier et sĂ©curiser le trafic routier. Toutes les causes participant Ă  faire de la conduite un vĂ©ritable calvaire sont prĂ©sentes.

En plus de ce parc automobile, plusieurs phĂ©nomènes viennent compliquer cette situation. MalgrĂ© l’existence thĂ©orique d’une police des voiries dont la mission est de protĂ©ger le rĂ©seau routier, ce dernier subit quotidiennement des agressions de tous genre. Cette police qui dispose d’un effectif insignifiant de 18 agents est carrĂ©ment ignorĂ©e par les citoyens et les pouvoirs publics. Son effet est quasiment nul. En effet, l’automobiliste qui s’aventure sur les routes de la wilaya constate le nombre effarant de dos-d’âne. Ils sont des milliers Ă  ĂŞtre dressĂ©s par les citoyens au mĂ©pris des normes conventionnelles. Ces derniers Ă©rigĂ©s, justifie-t-on, pour limiter la vitesse de certains chauffards, causent d’Ă©normes retards et d’interminables embouteillages. Aujourd’hui, les bouchons ne sont plus uniquement Ă  l’entrĂ©e de la ville mais dans quasiment toutes les entrĂ©es de villages. ConsultĂ©, un spĂ©cialiste en psychologie explique l’effet de causalitĂ© entre ces dos-d’âne et l’excès de vitesse. Un conducteur qui passe des heures pour faire quelques mètres est gĂ©nĂ©ralement portĂ© Ă  faire de la vitesse Ă  la sortie de l’embouteillage. AmĂ©nagĂ©s en nombre proportionnel, les dos-d’âne provoquent l’effet contraire Ă  leur vocation. Par ailleurs, les agressions ne sont pas uniquement le fait des populations. Les entreprises des travaux publics sont en grande partie responsables de l’Ă©tat dĂ©sastreux des routes.

La rĂ©alisation des projets sans respect des prioritĂ©s a engendrĂ© un dĂ©sastre sur ces chemins sans compter les rallonges budgĂ©taires. En effet, il est devenu aujourd’hui anodin de voir une entreprise enlever le bitume pour faire passer des canalisations. Une fois le chantier rĂ©ceptionnĂ©, la route reste impraticable. Des cas du genre se comptent par milliers et dans toutes les communes. Cette situation est Ă  l’origine de nombreux accidents en plus des dĂ©sagrĂ©ments quasi permanents sur les routes. L’automobiliste Ă  qui l’on demande de respecter les règles du Code de la route conduit dĂ©jĂ  dans un Ă©tat psychologique anormal. Le stress, la colère et l’impatience participent d’une certaine manière Ă  l’hĂ©catombe qui se produit sur nos routes. Tizi Ouzou, comme les autres wilayas, fait partie d’un pays elassĂ© Ă  la quatrième place mondiale avec 4171 de morts dans des accidents de la circulation. Ce chiffre, selon des spĂ©cialistes, ne prend pas en compte les dĂ©cès survenus après des blessures nĂ©cessitant hospitalisation.