Paralysie cérébrale: l’importance de la prévention pour réduire l’incidence chez le fœtus et l’enfant

Paralysie cérébrale: l’importance de la prévention pour réduire l’incidence chez le fœtus et l’enfant

Des médecins spécialistes ont convenu de concert, jeudi, à Sétif, quant à l’importance et le rôle efficient de la prévention pour réduire le nombre de paralysie cérébrale chez le fœtus et l’enfant de moins de trois ans, et ce, lors d’une journée d’étude et de sensibilisation sur la paralysie cérébrale organisée à l’initiative de l’association locale des parents d’enfants atteints d’Infirmité motrice cérébrale (IMC).

Dans ce contexte, le Dr Aârab Saâdaoui de l’établissement hospitalier spécialisé de rééducation fonctionnelle de Ras El Ma (à l’Est de Sétif), a souligné que des mesures préventives, comme « une bonne prise en charge des femmes enceintes, des conditions appropriées pour l’accouchement, et des injections anti-ictère néonatal sont susceptibles de réduire l’incidence de la paralysie cérébrale ».

Intervenant à l’occasion de la journée nationale des personnes handicapées, ce spécialiste a ajouté que la paralysie cérébrale est une déficience cérébrale pouvant entrainer une atteinte totale ou partielle de la motricité, précisant que les mesures visant à la réduire sont simples, contrairement, dit-il, à la négligence qui coûte cher.

Il a également estimé que « les naissances prématurées (avant 9 mois), l’accident vasculaire cérébral (AVC) et l’asphyxie fœtale au moment de l’accouchement font partie des nombreuses causes à l’origine de la paralysie cérébrale ».

Lorsde cette rencontre, à laquelle ont assisté des experts et des spécialistes du centre hospitalo-universitaire Mohamed Abdenour Saâdna de Sétif, des sages-femmes, des psychologues et des représentants de plusieurs directions, à l’instar de celles de l’éducation et de l’action sociale ainsi que des associations activant dans ce domaine, une vidéo conférence a été donnée par le Pr Patrice Bourdon, spécialiste en sciences de l’éducation, sur les nouvelles techniques d’intégration des personnes handicapées dans les écoles ordinaires.

Par ailleurs, 6 autres interventions ont été données par des experts et des spécialistes du domaine, au cours desquelles les symptômes réels de la paralysie cérébrale et de la responsabilité sociale des entreprises économiques envers les associations à caractère social et l’importance de la prévention et de la sensibilisation, ont fait l’objet de débats.

Des représentants de l’association initiatrice de la rencontre ont également fait part d’un projet de construction d’un centre de rééducation fonctionnelle d’une superficie de 1.600 mètres carrés, situé au centre-ville, dont la mission sera de prodiguer des soins et la prise en charge précoce des personnes atteintes de paralysie cérébrale.

La rencontre a également compté la présence de Abir Aichouche, une jeune fille de 26 ans, atteinte de paralysie cérébrale et détentrice d’un Master en langue française de l’université Mohamed Lamine Debaghine (Sétif 2), représentant un exemple de courage en sachant surmonter son handicap.