Une fois de plus, les spéculations faussent les calculs des décideurs. En effet, après les produits alimentaires et les fruits et légumes, c’est au tour du ciment, dont le prix s’envole encore plus à Oran, pour atteindre le seuil des 900 DA le sac.
Un vrai coup dur pour les entrepreneurs, possédant des grands projets de logements, surtout pour les particuliers qui entreprennent des travaux domestiques. Pour plusieurs professionnels dans le domaine de la construction, cette situation était prévisible, à cause en premier lieu, des commerçants du marché noir, qui sont derrière cette flambée, car pour eux, la production au sein des usines se déroule normalement.
D’où le grand point d’interrogation sur cette flambée imprévisible. Le marché parallèle est pointé du doigt, les lobbies du ciment ont frappé fort, profitant ainsi de la forte demande enregistrée chaque année à cette période, où les travaux domestiques se multiplient. Autre facteur qui stimule ces spéculateurs, ce sont les grands projets que connaît la wilaya d’Oran, avec des dizaines de milliers de logements qui seront construits.
Une opportunité pour garantir le maximum de revenus. Il est utile de signaler que cette hémorragie n’arrive pas pour la première fois, car il y a seulement quelques mois, le prix du sac a dépassé les 650 DA, ce qui a suscité à l’époque, une grande inquiétude au sein des citoyens, quelle sera donc leur réaction en apprenant que ce prix a été largement dépassé pour atteindre les 900 DA ? Chez les vendeurs des matériaux de construction, on se frotte les mains. Pour eux, cette période de l’année est synonyme d’une forte demande de la part des clients particuliers.
Ils affirment cependant que le marché ne sera jamais stable si cette anarchie dure longtemps. Rappelons que le prix du sac de ciment est fixé initialement à 320 DA, un prix qui reste très loin de la réalité du terrain. Les grossistes de leur côté, sont dans l’embarras du choix, car le sac de ciment ne résiste pas longtemps au stockage, si la marchandise ne trouvera pas preneur.
Cette hausse vertigineuse du prix du ciment, n’est que le maillon d’une grande saignée qui touche pratiquement tous les matériaux de construction, comme le fer, le sable, et même la main-d’œuvre, qui est devenue l’oiseau rare.
Le plus grand préjudice que va porter cette flambée au secteur de l’habitat, c’est le prix des logements qui va prendre des ailes, au moment où cette crise demeure la plus grande préoccupation des Oranais, un autre bâton qui est désormais mis dans le parcours du combattant, que mène le citoyen afin d’avoir un logement.
Jalil Mehnane
