Par tradition constitutionnelle,Le gouvernement démissionnera la semaine prochaine

Par tradition constitutionnelle,Le gouvernement démissionnera la semaine prochaine

Selon les politologues, il est attendu la reconduction de l’actuel gouvernement sans grands changements ni grandes surprises. Les ministres candidats, et élus, à la députation, peuvent au même titre que n’importe quel député, comme le stipule la Constitution, être appelé à continuer leur mission au sein du gouvernement.

Les résultats des législatives étant rendus officiels, il est attendu, par tradition constitutionnelle et non point par obligation constitutionnelle, que l’actuel gouvernement remette sa démission au président de la République.

Cette démission interviendra dès la proclamation des résultats officiels des élections législatives par le Conseil constitutionnel. Le Conseil constitutionnel arrêtera et proclamera les résultats des élections législatives au plus tard dans les 72 heures après la date de réception des résultats, selon les dispositions de la loi organique relative au régime électoral.

Cette loi stipule dans son article 98 que « Les résultats des élections législatives sont arrêtés et proclamés par le Conseil constitutionnel au plus tard dans les soixante douze (72) heures de la date de réception des résultats des commissions électorales de circonscriptions, de wilayas et des résidents à l’étranger et notifiés au ministre chargé de l’Intérieur et, le cas échéant, au président de l’Assemblée populaire nationale ».

Plusieurs cas de figure s’imposent dans cette situation. Le président de la République, seule personne habilité par la Constitution devra alors nommer un nouveau Premier ministre qu’il chargera de former un gouvernement.

Le président de la République peut renouveler sa confiance, totalement, et dans ce cas le Premier ministre est reconduit avec son staff, ou partiellement, et dans ce cas le Premier ministre est reconduit, mais devra choisir un nouveau staff.

Selon les politologues, il est attendu la reconduction de l’actuel gouvernement sans grands changements ni grandes surprises. Les ministres candidats, et élus, à la députation, peuvent au même titre que n’importe quel député, comme le stipule la Constitution, être appelé à continuer leur mission au sein du gouvernement.

Un autre cas de figure se propose en cas de démission du gouvernement, le président de la République peut nommer le président du parti majoritaire à la tête du gouvernement et le charger de former un nouveau gouvernement. Le Front de libération nationale, parti majoritaire, jouit d’une grande liberté de choisir des alliances au sein de la nouvelle Assemblée populaire et avoir par conséquence la majorité absolue.

Il lui suffit d’acquérir seulement onze sièges supplémentaires pour l’être. Selon des observateurs, le FLN peut, comme a souligné son secrétaire général, former des coalitions aussi bien avec le rassemblement national démocratique qu’avec les islamistes.

Dans ce cas de figure, le prochain gouvernement pourra compter parmi ses membres des ministres de différentes tendances politiques à l’image de la nouvelle configuration du visage politique algérien. Selon les observateurs et les politologues, le peuple algérien a choisi la stabilité et la continuité à travers les résultats des élections, cela devra se refléter sur le prochain gouvernement.

Tassaâdite Lefkir