En raison d’une mésentente entre les actionnaires, la commission bancaire de la Banque d’Algérie a décidé de nommer un administrateur à la tête d’Al Salam Bank, qui a entamé ses activités en Algérie depuis 2008 avec un capital de 100 millions de dollars. L’administrateur a été installé hier dans ses fonctions.
Contacté par L’Éconews, le directeur de la communication du gendarme des banques algériennes nous a affirmé que « c’était là une mesure conservatoire pour éviter tout risque systémique à même de faire écrouler la banque. Interrogé sur les dites mésententes, notre interlocuteur nous précisera qu’il ne peut rien nous dire pour l’instant tant que l’enquête n’a pas encore donné de résultats.
Dimanche en fin d’après midi, la commission bancaire a rendu public un communiqué où elle informe de la nomination d’un administrateur provisoire et ce, « en application des dispositions de l’ordonnance 03-11 du 26 août 2003 modifiée et complétée relative à la monnaie et au crédit. » Et c’est en l’occurrence en exécution de l’article 113 de ladite ordonnance. Laquelle dispose que « la commission peut désigner un administrateur provisoire auquel sont transférés tous les pouvoirs nécessaires à l’administration et à la gestion de l’entreprise concernée ou de ses succursales en Algérie et qui peut déclarer la cessation des paiements. Cette désignation est faite soit à l’initiative des dirigeants lorsqu’ils estiment ne plus être en mesure d’exercer normalement leurs fonctions, soit à l’initiative de la commission lorsque, de son avis, la gestion de l’entreprise ne peut plus être assurée dans des conditions normales. (…) ».
Agréée en 2008 par la Banque d’Algérie en 2006, Al Salam Bank Algeria offre des services bancaires islamiques. Elle active aussi bien dans l’investissement immobilier, les titres que dans les actions et les fonds d’investissement. Elle est une filiale de la banque émiratie Al Salam Bank. Ses actionnaires sont le groupe immobilier Emaâr, une société d’assurance émiratie ainsi qu’une banque libano-canadienne.

Elle a réalisé en 2012 un résultat net de 14,34 millions de dollars contre 11,91 millions de dollars en 2011, selon son rapport d’activité* rendu public à l’époque
Faouzia Ababsa