Panorama de l’économie mondiale par régions, Natixis prévoit un déficit budgétaire pour l’Algérie en 2014

Panorama de l’économie mondiale par régions, Natixis prévoit un déficit budgétaire pour l’Algérie en 2014

L’Algérie pourrait enregistrer un léger déficit budgétaire dès cette année, en raison d’un tassement de son excédent budgétaire et courant. C’est du moins ce que prétend une étude de la banque d’investissement Natixis sur le panorama de l’économie mondiale par régions.

Selon cette banque basée à Paris, la croissance de l’Algérie serait de 2,7% en 2014 et devrait atteindre 3,3% en 2015. Le taux de chômage situerait à 9,6% d’ici à la fin de l’année en cours et pourrait passer à 9,5% à l’horizon 2015, tandis que l’inflation en glissement annuel évoluera autour de 4,0% aussi bien en 2014 qu’en 2015.

« A l’horizon 2015, les performances des pays exportateurs de brut resteront très corrélées à l’évolution des cours mondiaux. Or, dans un contexte qui se caractérisera par une offre relativement dynamique face à une demande mondiale probablement moins forte qu’attendue et des progrès en termes d’efficacité énergétique de l’économie mondiale, les prix du brut devraient rester relativement stables en 2015 par rapport à 2014. En conséquence, les excédents budgétaires et courants des pays devraient légèrement se tasser. L’Algérie pourrait ainsi enregistrer un léger déficit budgétaire dès cette année », lit-on dans la même étude qui ne donne aucune précision à ce propos.

Selon les dernières statistiques du Cnis, les importations algériennes se sont établies, durant les huit premiers mois de 2014, à 39,10 milliards de dollars, en hausse de 4,02%, tandis que les exportations ont enregistré une légère hausse de 0,71% pour atteindre 43,77 milliards de dollars, ce qui a entrainé une baisse de 20,44% de l’excédent commercial qui dégringole ainsi à 4,67 milliards de dollars, contre 5,87 milliards de dollars à la même période de l’année écoulée.

L’Algérie, selon la même étude, figure parmi les pays relativement stables de la région et devrait de ce fait connaître une légère accélération de sa croissance en 2015, contrairement aux autres économies de la zone (Tunisie, Libye, Qatar, Koweït, Liban, Bahreïn, Égypte) qui continueront de souffrir à des degrés divers des tensions sociopolitiques domestiques et / ou de leur exposition aux conflits dans la région.

Globalement, indiquent les prévisions de la banque Natixis relatives à la zone MENA, les politiques économiques resteront orientées vers le soutien de la consommation publique et privée (hausse des salaires, subventions et allocations pour réduire les inégalités les plus criantes) et de l’investissement (programme de développement des infrastructures). Les objectifs restant l’apaisement des revendications sociales les plus fortes et la poursuite de la diversification de l’économie, notamment là où la dépendance aux exportations d’hydrocarbures est la plus marquée.

Hamid.M