Les bureaux de postes ont été marqués, hier, par un flux important des détenteurs de comptes courants désireux retirer des sommes d’argent en vue de subvenir à leur besoin, essentiellement, en ce début de ramadhan, où les charges s’avèrent plus importantes que d’ordinaire. Parmi les usagers, un grand nombre de retraités et de personnes âgées, en attente, a été remarqué à travers la quasi-totalité des bureaux de postes.
La situation est due, selon certains agents de la poste, au fait que la journée d’hier coïncide avec la période de virement des pensions de retraites et des salaires mensuels des travailleurs. Cependant, les témoignages des clients rencontrés sur les lieux, ont tenu à pointer du doigt les défaillances et les carences enregistrées en matière de prestation de service et de traitement des transactions.
Selon les usagers, c’est la lenteur du système informatique employé et celle du personnel des guichets de postes qui sont à l’origine de ce paysage navrant. De ce fait et dès les premières heures de la matinée, de longues files d’attentes se sont formées au niveau d’un grand nombre de bureaux de postes de la capitale.
Les clients d’Algérie Poste, notamment, les retraités ont eu beaucoup de difficultés à retirer leurs argents. Des centaines d’usagers du CCP ont pris leur mal en patience durant quelques heures, avant de pouvoir accéder à leurs comptes et disposer enfin de leurs sommes d’argents.
D’un autre côté, beaucoup de clients ont fini par rebrousser chemin et rentrer chez eux bredouilles. En cette journée caniculaire, il faut dire que la tension de l’attente et la pression des perturbations du réseau interne ont été clairement ressenties.
Un usager rencontré au niveau de la poste de Réda Houhou (ex-Clauzel) nous a révélé avoir attendu son tour depuis neuf heures du matin. « A neuf heures, ils étaient déjà 200 à attendre leur tour», a-t-il indiqué, et d’ajouter, « à 13h30 je n’ai toujours pas encaissé mon chèque ».
Assommé par le soleil tapant du début de l’après-midi , ce même usager a déploré le fait que ce genre de problème se reproduit à chaque fin de mois, sans que les principaux concernés ne prennent les dispositions requises pour en éviter les conséquences fâcheuses. « C’est à Algérie Poste de répondre à nos revendications et mettre fin à ce problème récurrent », a-t-il soutenu. « En 2012, nous rencontrons toujours le même problème, et au sein même de la capitale, c’est une honte », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la majorité des distributeurs automatiques de billets ont connu le même sort, dans la même journée d’hier. Les longues heures passées par les détenteurs de cartes magnétiques à attendre leurs tours auront été, malheureusement, vaines.
Des perturbations survenues, tout au long de la journée sur les réseaux de distribution les ont, en fait, empêché d’accéder à ce service, pourtant dit viable et sûr. Plusieurs clients nous ont affirmé avoir sillonné plusieurs bureaux à partir de la commune de Belouizdad, mais en vain. « J’ai tenté de me rapprocher de quatre bureaux ce matin (hier), mais il m’a été impossible de retirer mon argent », nous a déclaré Mohamed, un quinquagénaire dont la longue attente à côté de la Grande poste dont la chemise était trempée.
Notre interlocuteur a déploré le fait que les services concernés n’aient pas pris les dispositions nécessaires à même d’éviter à ses clients ce genre de déboires « Malheureusement, se présenter devant un bureau de poste pour retirer de l’argent est devenu une tache des plus compliquées et surtout des plus pénibles », a soutenu ce même client.
Et de noter, également, que l’augmentation de la demande quotidienne est devenu un problème récurrent et cyclique, d’où le manque de liquidités dans les bureaux de poste, a-t-il conclu.
Il faut rappeler, que l’entreprise enregistre quelque quinze millions de détenteurs de comptes CCP, dont un million effectue des retraits quotidiennement. Durant le mois de ramadhan, le nombre de demandes de retraits augmente d’avantage au niveau de l’ensemble des bureaux de postes à travers le territoire national.
Hanane Essaissi
