Le Collectif des professeurs en sciences médicales ne semble pas accorder beaucoup de crédit au panel de dialogue et de la médiation dirigé par Karim Younès dont une bonne partie des membres sont issus de partis, le FLN et le RND en l’occurrence, ayant mené le pays à la ruine.
Même s’ils prennent acte de la décision de Karim Younès de ne pas associer le FLN et le RND aux discussions en cours (le Collectif, lui, est favorable à la dissolution de tous les partis dits de l’alliance présidentielle), les professeurs de sciences médicales ont assimilé cette annonce à une petite ruse pour “faire oublier que les partis de la coalition y sont déjà très largement représentés”.
En effet, le président du panel, lui-même, était un dirigeant du FLN, Ali Ghettas du RND, ardent défenseur du cinquième mandat et membre actif de son comité de soutien, un représentant de Nahda-Adala-Bina, désigné par le président de l’APN, Slimane Chenine, etc).
“Comment un parti comme le FLN, qui vend, qui brade ses postes de députés à celles et ceux qui ont des milliards à lui offrir pour chaque poste, peut-il prétendre sortir notre Algérie de ce marasme dans lequel il l’a conduite ?
Comment des députés FLN aux ordres qui ont voté pour un président d’APN, ayant à peine une dizaine de voix sur près de 400 députés, alors que réglementairement le poste revient au parti ayant le plus grand nombre de représentants, peuvent-ils prétendre mettre l’Algérie sur la bonne voie ?”, s’est interrogé le Collectif, dans un communiqué sanctionnant sa réunion du mercredi 14 août.
En outre, le Collectif n’a pas manqué de rappeler qu’aucun des préalables posés par Karim Younès et ses amis pour entamer leur mission n’est satisfait. En outre, le Collectif s’est élevé contre “les incessantes tentatives de diviser le peuple algérien, entre Arabes — Kabyles— Chaouis — Mozabites” en utilisant les médias lourds, dont la télévision publique.
“Les commanditaires et les exécutants de cette véritable fitna auront à rendre compte, le moment venu, de tous ces crimes, car il s’agit bien de crimes graves, tout comme celui de la falsification de notre glorieuse Histoire — associant à Novembre le courant badissia — à laquelle se livrent certaines officines”, a assuré le Collectif qui n’a pas manqué d’appeler les Algériens à la vigilance face à ces “tentatives de division et de diversion”.
A. C.