Pandémie de la grippe porcine : Deux décès de plus à Constantine

Pandémie de la grippe porcine : Deux décès de plus à Constantine

Est-ce à confirmer que le virus de la grippe porcine plane sur la ville ? Question lancinante, mais apparemment la loi de l’Omerta semble entourer ce phénomène ou rien ne filtre sur la présence de cas avérés. Mais… Nos investigations personnelles nous ont permis de découvrir d’autres cas mortels au service pneumo du C H U.

Et c’est la désinvolture et le laisser- aller au service de pneumologie du centre hospitalo-universitaire de Constantine, où avant-hier deux autres victimes de la fièvre porcine ont été enregistrées.

Ces dernières, en l’occurrence deux femmes de 33 et 42 ans, hospitalisées pour des complications pulmonaires avaient ainsi payé les frais d’une mauvaise prise en charge caractérisée au lendemain de la mort d’un homme de 37 ans, originaire de Aïn Kercha, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, hospitalisé tout autant qu’un autre, décédé d’ailleurs, dans les mêmes conditions.

C’étaient deux toxicomanes avérés, et dans le même sillage le décès d’un septuagénaire, avant-hier, n’a pas donné d’inquiétude au personnel soignant pour cette prise en charge ordonnée et préventive à la fois. Aussi, a-t-on appris que ces cas avaient eu l’effet immédiat dans l’environnement hospitalier. Un interniste qui avait assuré la garde vendredi dernier a été contaminé.

Le virus de la grippe porcine, mutant d’ailleurs aurait frappé fort au pavillon de pneumo-phtysio du CHU. Mais pis encore, a-t-on encore appris, malgré ces cas précis de mortalité, les internistes n’avaient pas pris soin de consulter les patients admis au sein de ce service en les déclarant « sortants » avant-hier, décision prise sans avis du Médecin chef.

Ce dernier, nous indique-t-on avait, lors de la visite générale pris connaissance de cette démarche, mais n’a pas pointé du doigt les internistes, et les avis contradictoires sont légion au niveau de cette structure hospitalière, un mouroir par excellence tant le mépris affiché à l’endroit des malades ne date pas d’aujourd’hui. Les malades, « sortants », contaminés par le virus H1N1 au sein de cette structure sont ainsi les détonateurs d’une « bombe à retardement » qu’il faut isoler coûte que coûte.

Est-ce à dire qu’il est ainsi facile de rappeler tant de patients qui, impérativement sont déjà dans leurs familles, ils en contamineront les leurs, et par conséquent transmettront le virus à d’autres personnes. Par exemple, leurs enfants scolarisés dans les établissements de la région seront les principaux vecteurs du virus. Actuellement aucune des mesures préventives appropriées n’est en vigueur.

E.H. Boucherit

Le vaccin sera testé

Le vaccin contre la grippe H1N1 sera disponible dans les jours qui viennent.

Le premier quota sera testé en premier lieu à l’Institut Pasteur où il est déjà sous contrôle. L’opération ciblera, en priorité et aux dires du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière Saïd Barkat, les personnels de la santé, les femmes enceintes en raison de leur système immunitaire focalisé sur l’évolution et le développement du foetus, ainsi que les personnes âgées au vu de leur fragilité.

Les malades chroniques seront également concernés afin d’éviter toute aggravation ou complication de leur état. De telles précisions revêtent une certaine importance à la veille du lancement de cette campagne, s’agissant de répondre aux interrogations, somme toute légitimes, d’un grand nombre de citoyens inquiets.

Manal Chikh