Panaf 2009 : Le festival envahi la Mitidja à Birtouta

Panaf 2009 : Le festival envahi la Mitidja à Birtouta

C’est une première. La Mitidja rurale et paysanne n’a pas été oubliée par les organisateurs du Panaf 2009.

Elle aussi a eu sa part du gâteau festif africain.

A cette occasion, pour la première fois de son histoire, la ville de Birtouta, l’une des plus importantes de la plaine de la Mitidja, abrite une série de concerts donnés par plusieurs troupes folkloriques venus des quatre coins du pays pour semer la joie de vivre.

Naguère ville morne et maussade, Birtouta se transforme, par la grâce du Panaf 2009, en une scène de musique qui fait vibrer ses habitants aux rythmes folkloriques enchanteurs de ces troupes nourries des sons ancestraux de l’Algérie profonde.

Le coup d’envoi de cette série de concerts organisés sur la place centrale de la ville, restaurée et réaménagée pour la circonstance, a été donné lundi dernier avec la prestation remarquable de deux troupes folkloriques, l’une originaire de Biskra et l’autre d’Oued Souf.

Darkabou et bendir ont déchaîné le public qui apporta sa contribution à l’ambiance en dansant et chantant jusqu’au bout de la nuit.

Chant, chekwa cornemuse, karqabou, crotales et tablas ont produit un curieux mélange musical qui a sorti toute la ville et ses environs de leur habituelle torpeur nocturne.

Entonnant des chants mystiques et soufis, les troupes ont su enflammer la place centrale de la ville qui ne tardera pas à être envahie par une foule immense, curieuse et assoiffée de fête.

Durant toute la nuit, elle découvrira un véritable cocktail festif haut en couleur, un pur délice rarement savouré dans une petite ville de la Mitidja.

Historique, elle l’est à bien des égards cette louable initiative consistant à porter le Panaf jusqu’au cœur d’une modeste ville de l’Algérois.

Les citoyens, jeunes comme adultes, ont trouvé là une magnifique occasion de rompre avec la sinistrose.

«Ça remonte le moral des concerts comme ça. Au moins, on a où se défouler et s’amuser. D’habitude, nous n’avons nulle part où aller en été car nous sommes des zawalis. A chaque été, on passe nos nuits dans les cafés à jouer aux dominos. Cette fois-ci, c’est différent. Et nous sommes vraiment contents», confient des jeunes que nous avons rencontrés sur place en train de faire la fête.

Une charmante placette dédiée à la scène, un dispositif sécuritaire qui veille au grain, un establishment communal soucieux de la réussite des ces concerts, des habitants avides de moments de joie, décidément tous les ingrédients de la fiesta sont réunis à Birtouta.

Pourvu que cela dure !