À la fin de la parade qui annonçait le coup d’envoi officiel du 2e Festival culturel panafricain et après le départ des officiels, le dispositif de sécurité était levé, laissant les habitants et les hôtes de l’Algérie livrés à eux-mêmes.
Les camions qui portaient les chariots eux aussi étaient abandonnés sur le trottoir du stade Ferhani de Bab El-Oued.
Selon les dires des habitants de Bab El-Oued, vers minuit, une bande de jeunes voyous a vandalisé les camions qui portaient les chariots.
C’est le travail d’une soixantaine d’artistes, dont une vingtaine d’étrangers qui ont réalisé ces chariots, qui est détruit.
Ce premier incident dénote le manque de sécurité et de suivi de la part du comité d’organisation. Nous avons fait un tour à Bab El-Oued.
Il est 11h, les rues de la capitale étaient vides, après une journée mouvementée la veille.
La capitale algérienne s’est réveillée doucement. Les agents de la commune ont débuté le nettoyage des rues, les barrières de sécurité installées la veille sont toujours là. Les chariots n’étaient plus là, mais au milieu des débris, on a trouvé des restes de figurines et autres pièces ornant les chariots.
Ces sculptures faisaient le bonheur des petits qui s’amusaient à les détruire. Contacté par nos soins, le directeur de l’Onci, Lakhdar Ben Torki, a minimisé les faits, en expliquant que les Algérois ne sont pas habitués à ce genre de spectacles.
« Ce sont des gosses qui ont pris quelques décors pour les garder chez eux, des masques et des décors fabriqués en polystyrène. De plus, vous connaissez les jeunes de Bab El-Oued ! Les gens ne sont pas habitués à de telles festivités. En plus, ce n’est qu’un décor. Nous avons récupéré le plus gros ; le reste, ce n’était pas important », insiste-t-il.
Ben Torki a ajouté : « Les camions étaient surveillés, mais pour les déménager, il nous fallait mettre tout un dispositif en place. Ce sont deux kilomètres de camions, il est inconcevable de mettre devant chaque camion 50 agents pour les surveiller. Ajoutez à cela, le problème de stockage, nous n’allons pas archiver du polystyrène ».
L’autre incident est en rapport avec les feux d’artifice tirés à la fin de la parade à partir du jardin Taleb-Abderahmane.
Ces engins pyrotechniques étaient un danger pour les habitants du quartier. Car si un feu d’artifice était mal réglé, un incendie se serait facilement déclenché.
Il aurait été plus judicieux de placer le jeu de feux d’artifice face à la plage, le tableau aurait été plus spectaculaire.
Par ailleurs, à la fin de la représentation, une femme qui se trouvait parmi le public a fait un malaise à cause de la chaleur.
La seule prise en charge dont elle a bénéficié était quelques gouttes d’eau. C’est vrai que les faits sont minimes et que l’Algérie est un pays non habitué à organiser des événements de cette envergure.