Le dispositif de renforcement de la surveillance et de la lutte contre le paludisme, mis en place depuis début octobre, reste maintenu, a indiqué mercredi dans un communiqué, le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, suite à la notification de plusieurs cas notamment dans les wilayas de Batna et de Ghardaïa.
Le ministère a fait part de la « poursuite de façon soutenue », des actions de lutte anti-vectorielle, dont l’épandage d’insecticide au niveau des gîtes larvaires, les aspersions intra et extra domiciliaires, l’assèchement des gîtes larvaires, ainsi que le « maintien des services de santé en alerte face au risque inhérent au paludisme lors d’un voyage en zone d’endémie de paludisme ».
Concernant la situation épidémiologique, il a précisé que le micro-foyer sporadique limité et localisé dans la localité d’El Atteuf (Ghardaïa) apparu à partir d’un premier cas de paludisme importé « a été maîtrisé depuis le 7 novembre 2013 ». « Depuis, la situation épidémiologique s’est caractérise par le survenue de cas de paludisme tous importés qui évoluent favorablement », a assuré le ministère.
Concernant les cas enregistrés, il a fait état de « 11 cas importés chez des ressortissants étrangers, 10 cas importés chez les supporters algériens », soulignant que « les 6 cas signalés dernièrement à Guelma se sont avérés négatifs, lors du contrôle effectué par la laboratoire national de référence du paludisme de l’Institut national de santé publique ».
S’agissant des cas importés chez des ressortissants nationaux, autres que les supporters, le ministère a fait état de « 8 cas ». Dans ce cadre, le ministère recommande à tout voyageur qui s’est rendu dans une zone d’endémie de paludisme (Afrique et Asie en particulier) et notamment tout supporter qui s’est déplacé au Burkina Faso, et qui présente de la fièvre, dans un délai de 2 mois depuis son retour en Algérie, « doit rapidement consulter un médecin ».
Il appelle également à ce que « toute personne qui effectue un déplacement dans un ordre touristique, professionnel ou autre, à appliquer scrupuleusement la chimioprophylaxie contre le paludisme prescrite par le médecin et respecter les règles préventives requises ».
Le ministère de la Santé a annoncé, par ailleurs, l’organisation en décembre d’un séminaire d’évaluation du dispositif de lutte contre le paludisme.