Les cas de paludisme enregistrés récemment dans certaines wilayas de l’Algérie ne représentent pas une épidémie, plutôt un micro foyer sporadique à caractère local apparu à partir de cas importés, a rassuré, lundi à Alger, un responsable au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Treize cas notifiés de paludisme, dont trois sont décédés, ont été enregistrés par les services de santé, notamment, dans les wilayas de Ghardaïa et de Batna entre octobre et novembre, a rappelé le directeur central de la prévention du ministère, Smaïl Mesbah, lors de son passage à l’émission « L’invité de la rédaction » sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.
Face à cette situation, il a souligné la nécessité de renforcer et d’adapter les mécanismes de prévention en vigueur, contre cette maladie transmissible à partir du moustique anophèle, rappelant que cela représentait, entre autres, le principal objectif de la réunion d’experts nationaux en paludisme qui se tient lundi à Alger.
Il a précisé que « le foyer apparu à Ghardaïa a été tari » et « qu’aucun nouveau cas n’a été enregistré », ajoutant, en outre, que la dégradation environnementale comme l’insalubrité des villes et les eaux stagnantes, constitue un facteur de prolifération du moustique anophèle et d’autres moustiques, d’où la nécessité d’une collaboration entre les secteurs de la santé, les collectivités locales, l’agriculture et l’environnement.
Le professeur Mesbah a saisi cette occasion pour rappeler aussi que le paludisme touche 500 millions de personnes dans le monde et que l’Algérie, « pays foyer de paludisme dans les années 60 avec 100.000 cas autochtones par an, enregistre maintenant entre 300 à 400 cas importés par an », relevant, toutefois, « une augmentation durant les deux dernières années autour d’une moyenne de 600 cas importés par an, suite aux évènements que connaît l’Afrique subsaharienne ».