On ne sait toujours pas quelles sont les intentions de l’ex-candidate à la vice-présidence américaine pour les prochaines présidentielles aux Etats-Unis
C’est un des enjeux cruciaux de la présidence Obama. La réforme du système de santé voulue par le président américain déchaîne de plus en plus les passions outre-Atlantique. Vendredi, Sarah Palin, l’ancienne candidate à la vice-présidence des États-Unis, a apporté sa pierre au débat. Et pas de n’importe quelle façon : via le réseau social Facebook.
Dans un « post » sur son profil, elle accuse Barack Obama de vouloir mettre en place des « tribunaux de la mort » en réformant le système de santé, avec des « bureaucrates » qui décideraient qui a le droit ou pas d’être soigné. « Mes parents ou mon bébé trisomique devront comparaître devant le ‘tribunal de la mort’ d’Obama, où ses bureaucrates décideront subjectivement s’ils sont dignes de recevoir des soins en fonction de leur ‘niveau de productivité dans la société’ », lance l’ancienne colistière de John McCain.
Sarah Palin refuse de voir « nationaliser le système de santé », avec un organisme public qui « refusera de payer » les dépenses médicales des assurés. « Et qui souffrira le plus quand ils rationneront les soins ? Les malades, les vieux et les handicapés, bien sûr », avertit l’ancienne candidate républicaine, avant de peindre un tableau « orwellien » du système voulu selon elle par l’administration Obama. « Un tel système serait l’incarnation du mal », n’hésite-t-elle pas à écrire.
Alors que la réforme provoque des manifestations bruyantes de la part des milieux conservateurs, Mme Palin appelle ses partisans à « se lever et s’engager dans ce débat crucial entre tous ». « Nationaliser notre système de soins serait un point de non-retour dans l’ingérence de l’État dans la vie des citoyens », estime-t-elle.
capture d’écran lepoint.fr
Fin juillet, Mme Palin a abandonné son poste de gouverneur de l’Alaska, laissant supposer qu’elle pourrait préparer une candidature à l’élection présidentielle de 2012. Mme Palin est mère de cinq enfants, dont le plus jeune, âgé d’un an, est atteint de trisomie 21.
La réforme de l’assurance maladie fait l’objet de difficiles tractations au Congrès, face à l’opposition de la minorité républicaine. Ce projet, qui vise à fournir une couverture maladie auprès de 50 millions d’Américains qui en sont dépourvus, suscite aussi des dissensions au sein même de la majorité démocrate. L’administration Obama espère un vote à l’automne dans ce dossier sur lequel les administrations démocrates successives se sont cassé les dents.
Dans son allocution radiodiffusée hebdomadaire, Barack Obama s’en est pris samedi aux adversaires de sa réforme qui, selon lui, déforment la réalité afin de bloquer le projet.
« Permettez-moi de démentir les folles rumeurs selon lesquelles la réforme va promouvoir l’euthanasie, réduire Medicaid (la couverture maladie des plus pauvres, NDLR) ou entraîner une nationalisation des soins », a-t-il déclaré. « Ce n’est tout simplement pas vrai. » Le président a dit observer « un vaste consensus » en train de se dessiner au Capitole autour de la réforme. « Quatre commissions du Congrès ont rédigé des projets, ce qui constitue un degré d’accord sans précédent face à un défi complexe et difficile. »
