Le Conseil national palestinien (CNP), parlement de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a élu le nouveau comité exécutif de l’OLP, dirigé par le président Mahmoud Abbas, ont déclaré des responsables tôt vendredi.
Le CNP s’est réuni depuis lundi dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie.
Cette 1ere réunion du CNP depuis 2009 a pour but d’élire 18 membres du comité exécutif de l’OLP, et de discuter des relations des Palestiniens avec l’occupant israélien et les Etats-Unis, ainsi que de la situation interne en Palestine.
Les cadres du Hamas avaient appelé samedi le président Abbas à reporter l’assemblée jusqu’à ce qu’un accord de réconciliation soit conclu entre les différentes factions palestiniennes.
Le Conseil national (CNP), qui représente les habitants de la Palestine et de la diaspora, n’a pas tenu de session régulière depuis 1996 mais une réunion d’urgence avait eu lieu en 2009 à Ramallah.
Selon des sources médiatiques, le président palestinien est l’un des trois représentants du Fatah au comité exécutif, avec Saëb Erekat et Azzam al-Ahmed, négociateur de l’accord de réconciliation avec le Hamas.
Sept autres partis nommeront un candidat, tandis que huit candidats indépendants seront sélectionnés. Au moins 10 des 18 membres actuels du comité exécutif seront probablement remplacés.
On évoque aussi la question du mandat du président palestinien qui a pris fin officiellement en 2009, qui n’a pas été renouvelé en raison de différends avec le mouvement Hamas.
Cette session qui s’est étendue sur trois jours, intervient alors que les relations entre M. Abbas et l’administration du président Donald Trump sont au plus bas suite à la décision unilatérale et illégale de transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à El-Qods occupée prévu le 14 mai.
Elle s’inscrit aussi sur fond d’un vaste mouvement de protestation réclamant le « droit au retour » des Palestiniens sur les terres dont ils ont été spoliées et dépossédées par les forces d’occupation israélienne en 1948.
Plus de 40 Palestiniens ont été tués par des tirs à balles réelles par les soldats de l’occupant depuis le 30 mars lors de ces manifestations tenues le long de la barrière érigée contre la bande de Ghaza par les forces d’occupation imposant un blocus depuis plus d’une décennie à cette enclave.