Palestine, Israël et la Jordanie annoncent un accord sur la gestion de l’esplanade des Mosquées

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Israël et la Jordanie ont trouvé un accord pour renforcer la sécurité sur le parvis de la mosquée d’al Aqsa, dit également « Esplanade des Mosquées », lieu saint de l’Islam à al Qods occupée, regroupant al Aqsa, le dôme du rocher ainsi que la petite mosquée du Bouraq, devenus, depuis la mi-septembre, source de tensions entre Palestiniens et colons israéliens.

Cet accord, annoncé dans l’après-midi de samedi dernier par le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et confirmé, dans la soirée, par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a « favorablement » été accueilli, hier, par la Jordanie, gardienne de ce site, en vertu d’un statu quo hérité du conflit de 1967. « Les déclarations du Premier ministre israélien samedi soir et son engagement à maintenir le statu quo sont accueillis favorablement et représentent un pas dans la bonne direction », a déclaré le ministre jordanien des Affaires étrangères, Nasser Judeh, affirmant que « le maintien du statu quo sur l’esplanade des Mosquées est une priorité absolue pour la Jordanie ». Le Premier ministre israélien avait, en effet, assuré « maintenir le statu quo », qui ne permet pas aux non-musulmans de prier sur l’Esplanade. Il a ajouté, hier, que la proposition du roi de la Jordanie, Abdallah II, d’installer des caméras de surveillance sur le site est « dans l’intérêt » de son pays. Cette avancée est qualifiée d’« excellente » par le secrétaire d’Etat américain. Le chef de la diplomatie américaine s’exprimait à l’issue d’entretiens séparés avec le roi Abdallah II et le président palestinien, Mahmoud Abbas, à Amman. Israël est finalement d’accord pour « respecter pleinement le rôle particulier » de la Jordanie, avait-il précisé en assurant que l’Etat hébreu « n’a pas l’intention de diviser l’esplanade ». En outre, Kerry s’était félicité « de la coopération accrue entre les autorités israéliennes et jordaniennes » qui doivent se réunir « prochainement » pour renforcer le dispositif de sécurité sur ce lieu. Il a exprimé l’espoir de pouvoir « commencer à tourner la page de cette période très difficile » qui a fait 53 morts du côté palestinien et 9 du côté israélien. « Nous devons insister sur l’importance d’éviter les actions et la rhétorique provocatrices et nous devons travailler ensemble pour rétablir le calme », préconise-t-il. Mais les Palestiniens exigent des « actes ». Le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine, Saëb Erakat, a, en effet, affirmé, hier, que « nous ne jugeons pas sur les mots mais sur les actes ». Après l’incendie visant un véhicule d’un Palestinien et la découverte de graffitis de juifs extrémistes, Erakat a estimé que « les déclarations de Netanyahu ne sont que des mots, pas des actes concrets. Aujourd’hui, des colons israéliens nt à nouveau souillé Al-Aqsa et brûlé une voiture à al Qods ».