Saad Ben Laden, un des fils d’Oussama Ben Laden, pourrait avoir été tué dans une attaque aérienne américaine au Pakistan au début de l’année sans qu’on sache s’il était en compagnie de son père au moment de sa mort, a rapporté la radio publique américaine NPR mercredi.
La probabilité que Saad Ben Laden, le troisième dans la lignée des enfants attribués au chef d’Al-Qaeda, ait péri dans le bombardement oscille entre « 80 et 85 % », a indiqué un haut responsable du contre-espionnage américain à la radio.
Ce responsable, qui s’exprimait sous couvert d’anonymat, a toutefois admis que ses services n’étaient pas en possession du cadavre de Saad ben Laden, ce qui exclut toute analyse ADN qui puisse confirmer la mort du jeune homme.
Des responsables de la CIA et du Commandement central américain, compétent pour toutes les opérations militaires au Moyen-Orient notamment, ont dit ne pas pouvoir confirmer la mort de Saad Ben Laden, qui devrait être âgé d’une vingtaine d’années.
La radio n’a pas précisé le lieu du bombardement, mais a indiqué qu’il avait eu lieu « cette année, avec un drone » (avion sans pilote, ndlr) de l’armée américaine.
En janvier 2009, le département américain du Trésor avait gelé les avoirs que Saad ben Laden détenait sous juridiction américaine sur la base de son appartenance supposée à Al-Qaeda.
Selon le Trésor, Saad ben Laden « a pris des décisions importantes pour Al-Qaeda (…) et dirigeait l’organisation terroriste depuis l’Iran », où il a été arrêté en 2003.
Placé en résidence surveillée en République islamique, « il s’en serait échappé ou en aurait été libéré », avait indiqué Mike McConnell, l’ancien directeur des services de renseignement américains, en janvier 2009.
L’informateur de la radio publique a toutefois nuancé le poids de Saad ben Laden dans le réseau terroriste.
« On fait tout ce cirque juste à cause de son nom de famille », a dit ce responsable du contre-espionnage.
Il estime que Saad ben Laden aurait en fait joué un rôle de second-plan au sein d’Al-Qaeda.