Paisible et calme: Alger boycotte…la grève

Paisible et calme: Alger boycotte…la grève

Les commerçants algérois n’ont pas répondu à l’appel de la grève générale qui devait débuter, hier, jusqu’au 7 janvier. Néanmoins, ils ont presque tout augmenté…

Les commerçants de la capitale et sa banlieue n’ont pas fait grève! Lundi 2 janvier 2017 était un jour normal pour eux. Même ceux qui étaient fermés la veille, du fait du jour de l’An, ont ouvert dès les premières heures du matin. Contrairement à leurs confrères de Béjaïa, les marchands d’Alger ont ainsi décidé de ne pas suivre l’appel à la grève générale lancé sur les réseaux sociaux par des parties dont l’identité reste encore inconnue.

Appelé grève contre la loi de finances (LF) 2017, ce débrayage devait durer une semaine, soit du 2 au 7 janvier. Il avait pour but de protester contre la hausse des prix que va engendrer cette LF qui contient des surtaxations, notamment la TVA qui passe de 17 à 19%. Cet appel avait fait le tour de la Toile et avait même reçu des échos favorables de la part des citoyens. Ce qui a fait craindre le pire aux autorités pour ce début d’année 2017 qui ne s’annonce pas de tout repos. Surtout que pris de panique, les citoyens sont en train de «dévaliser» les magasins pour constituer des stocks.

Une véritable ambiance de guerre régnait avec des Algériens effarés en train de faire des réserves de sucre, de pâtes et d’huile au cas où…Finalement, les commerçants d’Alger ont «boycotté» la grève. Ceux à qui on a rendu visite ont carrément éludé la question. Beaucoup ont répondu qu’ils n’avaient jamais entendu parler de cette grève. «Il n’a jamais été question que je baisse mon rideau cette semaine», a répondu la majorité des commerçants qui toutefois ne se sont pas fait prier pour déjà augmenter les prix de divers produits, particulièrement alimentaires.

Les produits laitiers ont vu leurs prix flamber, au même titre que le café, certaines limonades… «Ce n’est que le début», avertit Djamel, gérant d’une supérette à Alger qui estime que le gros de ces augmentations ne va se faire véritablement ressentir qu’à la mi-janvier ou au début du mois de février. «Aujourd’hui, j’ai acheté des produits que j’ai revendus à leur prix d’achat pour ne pas faire fuir mes clients. Mais, je serai bien obligé de les augmenter les jours qui viennent si je ne veux pas faire faillite», expliques t-il d’un air désolé.

A Alger, il n’y a donc pas eu de grève mais juste des prix qui continuent de flamber…