Au moment où des milliers de souscripteurs au nouveau programme de l’AADL subissent une interminable attente, les souscripteurs aux logements publics locatifs (LPP) voient, quant à eux, poindre une lueur d’espoir au bout du tunnel.
Et pour cause, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune a révélé, depuis la wilaya de Mascara, que les premiers souscripteurs au Programme de logement promotionnel public (LPP) devraient être convoqués à partir du 15 janvier prochain pour s’acquitter du paiement de la première tranche du montant global du logement.
La première tranche est fixée à un million de dinars, alors que la deuxième tranche qui doit être versée huit ou dix mois plus tard, est de l’ordre de à 1, 5 million de dinars, a déclaré à la presse M. Tebboune en marge de la visite effectuée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Mascara.
Interrogé sur le montant global d’un logement de type LPL, le ministre a indiqué que c’est le prix de revient du mètre carré qui déterminera le prix final de ce logement, expliquant que ce prix est « fluctuant » et tributaire du coût de la main-d’œuvre, des matériaux de construction et des différents équipements.
« Le logement LPL étant de type semi-standing et amélioré, il faut s’attendre à ce que le prix du mètre carré soit au-delà de 45 000 dinars », faisant observer par ailleurs, que le prix du mètre carré du logement social tourne autour de 37 000 dinars.
Pour rappel, la formule LPP est réservée aux citoyens dont le revenu oscille entre 108 000 et 216 000 Da. Lancée au mois de juillet de l’année dernière, l’opération destinée aux catégories de citoyens dont les revenus varient entre 108 000 et 216.000 DA, a attiré de nombreux postulants, a souligné le P-DG de l’ENPI, assurant que » tous les souscripteurs dont les dossiers seront acceptés auront leur logement » à des prix » raisonnables « , tout en précisant néanmoins que ces prix varieront selon le nombre de pièces et la formule choisie par le souscripteur.
Pour rappel, quelque 28 600 demandes de LPP ont été déposées depuis début de l’opération en juillet 2013. La capitale a enregistré à elle seule 13 000 demandes contre 3 500 à Oran, 1 100 à Blida, 890 à Skikda, 743 à Annaba, 690 à Constantine et 600 à Boumerdès, selon les données de l’ENPI.
Pour ce qui est du désistement des logements relevant des Offices de Promotion et de Gestion Immobilière (OPGI), le ministre a indiqué que les appartements seront cédés à l’avenir à ceux qui disposent de l’arrêté et de la décision officielle délivrés par l’OPGI, relevant que plus de 20% des logements de cet organisme ont été cédés par leurs propriétaires à des locataires.
« On cédera ces logements à ceux qui ont bénéficié dès le départ d’un arrêté de l’OPGI », a-t-il affirmé, soulignant à ce propos que « l’illégalité ne sera pas légalisée ». A une question sur le devenir de la formule AADL, M. Tebboune a affirmé que cette formule « a beaucoup réussi et sera maintenue », d’autant plus, a-t-il ajouté, qu’elle « arrange la classe sociale moyenne ».
« L’AADL est un programme qui suscite beaucoup d’intérêt auprès de plusieurs pays, y compris européens », a fait savoir M. Tebboune, soulignant que le ministre de l’Habitat de Finlande lui a confié qu’il allait convaincre les autorités de son pays afin d’opter pour cette formule permettant aux locataires d’acquérir leurs logements sur une période de vingt ans ou plus.
Ouzzani S.