Cet organisme, une fois le mode opératoire confectionné et le règlement intérieur établi, tiendra des réunions périodiques pour établir des rapports qui seront soumis tous les trois mois aux partenaires et présentés lors de la prochaine tripartite.
Le comité national de suivi des engagements du pacte national économique et social de la croissance a été installé officiellement, hier, à Alger, lors d’une cérémonie présidée par le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounès, en présence du secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, et des représentants des organisations patronales. « Ce Comité aura pour mission principale de suivre les engagements pris dans ce pacte par le gouvernement, l’UGTA et le patronat grâce à des mécanismes d’évaluation », a précisé le ministre.
Cet organisme, une fois le mode opératoire confectionné et le règlement intérieur établi, tiendra des réunions périodiques pour établir des rapports qui seront soumis tous les trois mois aux partenaires et présentés lors de la prochaine tripartite. Amara Benyounès a tenu, tout de même, à préciser qu’il ne s’agit pas d’un organe de jugement, mais d’un outil de travail et de suivi des engagements des partenaires à même d’améliorer le monde des affaires dans notre pays.
« D’autant que, explique-t-il, le pacte de 2006 manquait terriblement d’une instance de suivi. » Pour le ministre, ce pacte est basé sur la confiance rétablie entre tous les acteurs conscients de la nécessité d’aller vers un climat de confiance. « Nous sommes tous d’accord pour mettre l’entreprise algérienne, publique ou privée, au cœur du développement économique », a-t-il insisté. Et d’ajouter : « Le problème de fond dont souffrent les entreprises algériennes est incontestablement la concurrence déloyale. »

Il a, dans ce sens, soutenu que l’importation sauvage est la plus grande menace pour les entreprises algériennes. C’est pourquoi, il a lancé un appel à toutes les entreprises qui trouvent des difficultés dans la commercialisation de leurs produits de saisir le ministère, car « nous devons protéger la production nationale ». Pour sa part, le SG de la centrale syndicale a salué cette initiative qui a pour effet de « rétablir la confiance entre le gouvernement, les travailleurs et le patronat ». Toutefois, il faut désormais passer à une autre étape : celle de l’impérieuse nécessité de « nourrir » cette confiance retrouvée à l’intérieur de l’entreprise.
D’un ton empreint de fierté, il a affirmé que le pacte économique et social est aujourd’hui une référence en matière de négociation pour le Bureau international du travail. Sur sa lancée, il a indiqué que l’expérience algérienne en matière de dialogue social a été « citée » et surtout « félicitée » par l’ensemble de syndicats ayant participé à la dernière session des syndicats africains tenue, cette semaine, à Alger. Cela prouve, a-t-il poursuivi, que la démocratie se « construit » en Algérie et « avance » d’une manière « sûre » et « évidente ».
De son côté, le président de la Confédération générale des entreprises algériennes, Habib Yousfi, a salué l’engagement « ferme » du ministère à mener à terme le pacte économique et social. Il a, en outre, estimé que l’installation de ce comité est d’une importance capitale car il premettra la « convergence » des avis de tout un chacun et dissipera les divergences pour l’unique et seul objet d’instaurer un meilleur climat des affaires dans notre pays, mais aussi de contribuer à l’amélioration et la préservation de la production nationale.
Amokrane H.