Oxygène médical : mises en garde contre une utilisation anarchique

Oxygène médical : mises en garde contre une utilisation anarchique

Depuis plusieurs jours et avec la forte hausse des contaminations et des complications de cas de Covid-19, c’est la ruée vers l’oxygène médical. Les patients atteints et confinés chez eux ont tendance à recourir à l’acquisition de cette matière vitale, dont l’utilisation est considérée tel un médicament.

L’usage de l’oxygène médical d’une manière erronée ou anarchique, sans prescription par un médecin peut engendrer des conséquences désastreuses sur la santé du patient, alerte le Dr Youcef Alloune, médecin assistant spécialisé en Pneumologie et allergies.

Dans une déclaration à la Radio locale de Sétif le spécialiste affirme que l’oxygène médical est classé dans la catégorie des médicaments et soumis aux mêmes règles que les autres médicaments et doit être prescrit par un médecin ».

À ce propos, il explique que l’usage anarchique de l’oxygène peut entraîner de graves complications de santé », d’autant que « l’oxymètre n’est pas un véritable indicateur de la quantité d’oxygène nécessaire à l’organisme ».

De surcroit, l’âge, le sexe et l’état de santé du patient sont également des facteurs à prendre en considération avant l’administration de cette matière médicale. Par conséquent, ajoute encore le spécialiste, « il est donc nécessaire de consulter des spécialistes ».

« La situation épidémiologique est extrêmement compliquée »

Dans le même sillage, l’intervenant a appelé les citoyens « à bien entretenir les appareils à oxygène et à les utiliser de manière rationnelle pour les donner ensuite à d’autres patients s’ils n’en ont pas besoin ».

Abordant la question de la situation épidémiologique, le Dr Alloune a averti que « la situation épidémiologique est extrêmement compliquée en raison de la propagation rapide du variant « Delta » » tout en appelant les citoyens à être prudents et vigilants, et de se conformer aux mesures préventives et à la vaccination.

Dans ce sens, il souligne que, même si « nous ne savons pas encore si nous avons atteint le pic, mais l’essentiel actuellement, c’est de briser la chaîne de contamination ». « Nous craignons la troisième vague se poursuivra plus longtemps et sera plus sévère », a-t-il encore ajouté.