La revue britannique Oxford Business Group (OBG) a consacré, dans sa dernière édition, de larges espaces aux réformes entreprises dans le secteur éducatif en Algérie et aux investissements massifs prévus à moyen terme dans le secteur.
« Au cours des dix années qui ont suivi le lancement, en 2003, d’un grand chantier de réformes du système éducatif algérien, le pays a mis en oeuvre de nombreuses initiatives visant à améliorer les programmes et l’enseignement « , écrit la revue.
Pour OBG, les indicateurs généraux en matière d’éducation en Algérie, notamment le taux global d’alphabétisation, « se sont améliorés au cours des dix dernières années », pourtant « le secteur s’est vu confronté à des défis de taille, comme une infrastructure inadaptée ou des ressources humaines limitées », incitant le gouvernement à augmenter les dépenses publiques à destination du secteur.
Sous le titre, « Algérie : reformes dans le secteur éducatif », le Cabinet international ajoute, dans son rapport, qu’en 2010, l’Algérie a alloué une enveloppe de 852 milliards de dinars (8,3 milliards d’euros) dans le cadre d’un plan quinquennal d’investissement, dont la majeure partie est destinée au financement de la construction de nouvelles écoles.
Dans le cadre de cette stratégie, écrit encore la revue, l’Algérie envisage de construire 3000 écoles primaires supplémentaires ainsi que 1000 collèges, afin d’accélérer la cadence en matière d’amélioration des infrastructures et de désengorger les classes surchargées.
Afin de faire face aux problèmes de capacité d’accueil, le ministère de tutelle accorde une attention accrue aux projets de construction d’écoles, en collaboration avec les collectivités locales pour s’assurer de la bonne réalisation des projets nécessaires, souligne OBG, relevant que les inscriptions à l’école avaient été multipliées par 5, au cours des 20 dernières années et que « 800 milles élèves supplémentaires sont attendus d’ici 2020, ce qui portera leur nombre à 2 millions ».
La revue souligne, en outre, la caractère « jeune » de la population algérienne, ce qui rend son secteur éducatif « crucial », non seulement en tant que vecteur d’emploi, mais également « comme moyen d’étayer les efforts de diversification économique ».
« C’est à la commission nationale de réforme de l’Education nationale, créée par le Président Abdelaziz Bouteflika que l’on doit les premières réformes de 2003, formulées dans le cadre d’une stratégie globale visant à améliorer la qualité de l’éducation, en augmentant le niveau de qualification des enseignants et en modernisant les méthodes d’enseignement, les programmes scolaires et les manuels », souligne encore OBG qui a précisé que l’amélioration de la qualité de l’enseignement, en impliquant tous les acteurs clés, était l’un des objectifs prioritaires du secteur de l’éducation.
La revue évoque, par ailleurs, les efforts qui seront accomplis par l’Algérie en matière d’encadrement, affirmant, à ce sujet, que le ministère de tutelle projetait de lancer une campagne de recrutement massif et de consacrer en priorité des ressources supplémentaires à la formation des enseignants déjà en poste.
Selon la revue, 11.500 enseignants supplémentaires ont été recrutés en août 2012 pour l’année scolaire 2012-2013, un dispositif qui concerne en particulier les écoles secondaires qui ont besoin de plus de 8000 enseignants.
« Autre mesure d’amélioration de l’éducation primaire et secondaire, un projet d’établir une Commission nationale des programmes et un Conseil national de l’Education et de la Formation est en cours », mentionne la revue, affirmant que les deux organismes seraient séparées du ministère de l’Education nationale et auraient pour tâche d’émettre des critiques et des recommandations afin d’améliorer la formation et la qualité de l’enseignement.