Ouyahia surpris par son remplacement à la tête du gouvernement ?

Ouyahia surpris par son remplacement à la tête du gouvernement ?

Des sources à l’intérieur de l’hémicycle nous ont appris que le désormais ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pouvait ne pas avoir été mis au courant de la décision de son remplacement par Abdelmalek Sellal à la tête du gouvernement.

Ces sources en veulent pour preuve un changement de programme inattendu par Ouyahia qui avait prévu une réunion avec le groupe parlementaire du RND dans l’après-midi, vers 14h30, soit au Parlement ou au siège du parti à Ben Aknoun, avant de l’ajourner pour des raisons qui étaient encore inconnues au moment de son annulation.

«Vers 9h30, Ouyahia est arrivé au Parlement tout sourire, a salué les responsables politiques et les journalistes et échangé quelques mots avec eux. Mais quelque temps plus tard, son visage s’est crispé et il n’a plus placé un mot», raconte une source qui était présente à l’ouverture de la session d’automne du Parlement, ce lundi matin. Que s’est-il passé ? Le président de la République a-t-il pris la décision à la dernière minute ? Toutes les sources proches des sphères décisionnelles contactées par Algeriepatriotique étaient unanimes à démentir tout changement de la composante du gouvernement pour ce lundi.

Il faut dire que les rumeurs et les fausses annonces qui ont persisté depuis les élections législatives du 10 mai ont fini par dissuader les médias de se risquer à quelque article relatif à ce sujet récupéré par les réseaux sociaux. Le voile n’a donc été levé qu’en partie, puisqu’il faudra encore attendre la désignation des ministres pour voir si la nomination de Sellal s’inscrit dans la continuité de la politique menée par son prédécesseur, ce qui suppose que seuls les neufs ministres élus députés seront remplacés, outre quelques menus changements sans grande importance, ou si le nouvel Exécutif sera chargé de revoir en profondeur plusieurs chantiers à moins de deux années de l’échéance cruciale de 2014.

La rue, en tout cas, semble sceptique. Les observateurs, eux, pensent qu’à force d’avoir attendu trop longtemps, le changement de gouvernement a fini par devenir un non-événement. Attendons pour voir.

M. Aït Amara