Ouyahia: “Je serais heureux si Bouteflika se portait candidat”

Ouyahia: “Je serais heureux si Bouteflika se portait candidat”

Sur l’éventuelle candidature du président Bouteflika au 5e mandat, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a dit qu’”il serait heureux si Bouteflika se portait candidat “.

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a affirmé lors d’une conférence de presse animée samedi au Centre international des conférences (CIC) que les relations entre l’Algérie et la France étaient importantes en dépit du dérapage qu’a commis dernièrement l’ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt.

Sur le crash dramatique survenu mercredi matin à Boufarik, le chef de l’Exécutif a indiqué que le président français, Emmanuel Macron ainsi que les autorités françaises ont présenté leurs condoléances aux autorités algériennes.

Par ailleurs, Ahmed Ouyahia a réitéré la position de l’Algérie vis-à-vis de la question sahraouie, affirmant que l’Algérie ne sera pas partie du conflit opposant le Royaume du Maroc au Sahara occidental tel que le souhaite Rabat.

Au plan sécuritaire, le Premier ministre a tenu à saluer les efforts consentis par les éléments de l’Armée déployés le long de nos frontières, notamment au Sud du pays.

A une question de la journaliste de Echorouk News sur l’écart entre les prix des voitures montées en Algérie annoncés par le ministère de l’Industrie et ceux pratiqués réellement, le conférencier a expliqué que cette situation était induite par une spéculation conjoncturelle. Pour lui, la situation devrait s’améliorer dans les deux prochaines années avec la sortie de 200 à 250.000 véhicules.

Questionné sur le non-départ des ministres dont les départements étaient confrontés à mouvements de constatation, notamment ceux de l’Education nationale, de la Santé et de l’Enseignement supérieur lors du remaniement partiel opéré par le chef de l’Etat, Ouyahia a tenu à les défendre, en saluant d’abord la patience et le courage de la ministre de l’Education, Nouria Benghabrit, souhaitant encore que les épreuves du baccalauréat se dérouleront dans de meilleures conditions.

En outre, il a salué le rôle du ministre de la Santé qui prône, à ses yeux, la voie du dialogue avec les médecins résidents qui entament une grève depuis quatre mois, affirmant que les autorités du pays s’opposent farouchement à la “désertification médicale”.

Par ailleurs, il a avoué qu’il regrettait le fait qu’aucun dénouement n’est trouvé dans la crise opposant le ministère de tutelle aux médecins résidents.

Quant à la grève qui paralyse le secteur de l’Enseignement supérieur, Ouyahia a indiqué que certains étudiants des Ecoles normales supérieures (ENS) se seraient remis à la raison, tandis que ceux qui refusent de regagner les bancs risquent de se retrouver dehors en fin d’année.

S’agissant de la dernière sortie du président Bouteflika qui a inauguré la mosquée de Ketchaoua et les stations du métro (Aïn Naâdja – Place des Martyrs), Ouyahia a estimé que le peuple était heureux de rencontrer le président, ajoutant que son état de santé n’est plus celui de 2008.

Ouyahia n’a pas manqué d’appeler à laisser le Président gouverner les affaires du pays.

Sur Tamazight, il a rappelé que le chef de l’Etat avait  chargé le gouvernement d’accélérer la préparation du projet de Loi organique portant création d’une Académie  de la langue amazighe, se réjouissant du statut de cette langue devenue langue nationale et officielle. De l’avis du chef de l’Exécutif, Tamazight est un moyen de souder l’unité nationale.

Sur le plan économique, il a souligné que la crise pétrolière à laquelle était confrontée l’Algérie en 2014 était plus dense que celle vécue en 1986.

Au volet social, Ouyahia a affirmé le maintien de la politique des subventions publiques, affirmant que les services du ministère de l’Intérieur et ceux de la Sécurité sociale s’emploient à effectuer un recensement économique de sorte que les subventions soient destinées exclusivement vers les ménages aux faibles revenus, sans pour autant toucher aux acquis de la classe moyenne qu’il considère comme “la colonne vertébrale de chaque pays”.

Dans le secteur d’Habitat, le conférencier a fait savoir que 290.000 logements ont été distribués, en attendant la réception de 300.000 autres unités.

Il a indiqué également que le taux de chômage a atteint 11.7% en 2017 à cause de la crise pétrolière.

Sur les frappes menées samedi matin par Washington, Londres et Paris contre la Syrie, le Premier ministre a dit que l’Algérie regrette ces frappes et qu’il aurait fallu attendre les résultats de la commission d’enquête sur place sur l’usage présumé des armes chimiques.

Pour lui, ces bombardements risquent d’aggraver la situation, rappelant que “l’Algérie est signataire de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques”.