Ouyahia répond à Hamiani “Il faut sortir de la mamelle du libéralisme”

Ouyahia répond à Hamiani “Il faut sortir de la mamelle du libéralisme”

“Mon espoir personnel est que les idées du patronat en général et du Forum en particulier nous aideront, ensemble, à sortir du libéralisme de la mamelle après avoir quitté le socialisme de la mamelle”, a indiqué le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en réponse à l’intervention du président du Forum des chefs d’entreprise Réda Hamiani, qui a mis en exergue les insuffisances de l’économie algérienne.

Hamiani a indiqué que son organisation plaide pour que les ressources financières soient affectées à l’investissement productif et à la création de valeur pour commencer à réduire le niveau de la dépendance externe du pays, de substituer la production nationale aux importations et d’accroître les exportations hors hydrocarbures.

Le président du FCE souligne “qu’il y a urgence absolue de créer plus d’emplois, en particulier des emplois qualifiés”, regrettant que le système de formation ne livre pas des universitaires répondant aux attentes du marché. Sur un autre plan, le FCE estime que si les orientations économiques sont très souvent partagées, c’est l’opérationnalité des mises en œuvre qui fait plus généralement défaut.

Ce qui préoccupe le plus Réda Hamiani, “c’est cette dangereuse illusion de l’abondance de ressources financières dans laquelle notre pays s’est installé et qui fait que, paradoxalement, la bureaucratie nationale exerce ses effets néfastes sur les producteurs, les investisseurs et les créateurs de richesses, et laisse les voies ouvertes face aux importateurs ou aux lobbies des marchés publics cédés aux exportateurs étrangers de biens et de services”. Rappelant, les derniers chiffres du Cnis, le président du Forum des chefs d’entreprise estime que l’Algérie devrait terminer l’année avec une facture d’importation de biens et de services de près de 60 milliards de dollars.

L’Algérie importe d’année en année plus de deux tiers de ses besoins alimentaires, des besoins en médicaments ou des besoins en intrants de l’appareil de production nationale. La fiscalité ordinaire couvre à peine 40% des dépenses de fonctionnement.