Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia indiqué, vendredi, que « le règlement des problèmes économiques doit se faire dans le calme et la sérénité » en réponse à une question sur la polémique entre le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslem Bouchouareb, et l’homme d’affaires algérien, Issad Rebrab.
Ouyahia, qui s’exprimait à l’ouverture de la conférence nationale de la jeunesse du RND, a assuré que l’Etat ne fera pas de publicité à Madani Mezrag en réponse à une question sur les récentes déclarations de l’ancien chef de « l’Armée islamique du salut-AIS ».
Pour le SG par intérim du RND, « Mezrag a fait une déclaration et il a eu une réponse de l’Etat. Par la suite, il a fait une deuxième déclaration à travers laquelle il s’est corrigé et c’est tant mieux pour lui ».
S’agissant de l’affaire de la fermeture de la chaine de télévision El Watan TV, Ouyahia a rappelé que Madani Mezrag avait accordé une interview à cette chaine dans laquelle il a touché aux symboles de l’Etat et de la République avant de préciser que cette « chaîne (El Watan TV) au même titre que les autres, doit savoir que la liberté d’expression ne doit pas s’exercer au détriment de l’Algérie ». Il a ajouté que ce personnage (Madani Mezrag) « gère sa présence sur la scène (politique) à travers les médias ».
Pour ce qui est des déclarations de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) au sujet de la récupération par l’Etat du complexe sidérurgique d’El Hadjar, le SG par intérim du RND a fait observer qu’il était « difficile » de comprendre les déclarations de Mme Louisa Hanoune, « qui avait appelé, il y a quelques mois, à la nationalisation de ce complexe, chose qui a été faite », a-t-il souligné.
Le RND ne croit pas aux périodes de transition
S’exprimant sur la situation politique du pays, Ouyahia a indiqué que sa formation politique est un parti « démocratique » et « ne croit pas aux périodes de transition » auxquelles appellent certaines parties.
Il n’a pas manqué de rappeler, à ce propos, que le peuple algérien avait surmonté une période de transition entre 1992 et 1995 à la faveur de l’élection de Liamine Zeroual à la tête de l’Etat, ajoutant que depuis cette date, des élections sont organisées régulièrement pour renouveler les institutions du pays.
Ouyahia a ainsi exhorté une partie de l’opposition, qui préconise actuellement la mise en place d’une période de transition alors qu’elle avait boycotté les élections présidentielles de 2014, à s’adresser au peuple algérien et le convaincre du bien-fondé de son programme en prévision des élections législatives et locales de 2017 et de l’élection présidentielle de 2019.
Le directeur du cabinet de la présidence de la République a soutenu, par ailleurs, que l’Algérie a les moyens de faire face à la crise économique et financière engendrée par la chute des cours de pétrole sur le marché mondial et ce, grâce à son Président mais aussi à la « grandeur » de son peuple.