Ouyahia parle de l’indélicatesse de Valls, reproche à Rebrab de politiser l’affaire et qualifie M’henni de mercenaire

Ouyahia parle de l’indélicatesse de Valls, reproche à Rebrab de politiser l’affaire et qualifie M’henni de mercenaire

Ahmed Ouyahia est revenu, lundi dans sa conférence de presse sur le fameux tweet du premier ministre français, Manuel Valls, pour dire  qu’il constitue « une grave indélicatesse » en contradiction avec les usages protocolaires.

Au sujet du président Bouteflika, Ahmed Ouyahia confesse qu’il est malade. « Tous les algériens savant qu’il est malade, mais sa maladie ne l’empêche pas de prendre les décisions, de diriger le pays », dit-il en disant qu’il n’y aura « pas d’élection présidentielle anticipée ».



Ahmed Ouyahia reviendra également sur l’affaire de l’achat du groupe El Khabar par le groupe agro-industriel Cevital de Issad Rebrab, pour reprocher à son patron de « politiser l’affaire ». C’est, dit-il à ce propos « lui qui a politisé l’affaire » par ses propos appelant au « départ du régime, ce que je ne peux applaudir ».

« La presse doit rester la presse et l’homme d’affaire, un homme d’affaire », a estimé M. Ouyahia précisant que « le phénomène des empires médiatiques et le monopole des médias suscitent les appréhensions dans de nombreux pays et pas seulement en Algérie ».

Pour Ouyahia, « il faut laisser la justice faire son travail en toute sérénité ». En revanche, le patron du RND salue « l’homme d’affaire » Issad Rebrab et « tous les capitaines d’industrie ».

Le chef du RND n’a pas raté l’occasion de cette conférence de presse pour tirer à boulets rouges sur le leader du MAK Ferhat Mehenni qu’il qualifie de « mercenaire » « à la solde de l’étranger ».

« Ferhat Mehenni, fils de chahid, malheureusement, s’est retrouvé à son âge mercenaire à la solde d’intérêts étrangers » a-t-il déploré. »Il existe incontestablement aujourd’hui des forces étrangères qui ont des comptes à régler avec l’Algérie et il existe aussi des Algériens qui ont pris position contre leur pays et j’entends par là le MAK de Ferhat Mehenni », a-t-il ajouté.

M. Ouyahia a indiqué avoir évoqué ce sujet il y a 5 mois, mais qu’il a été violemment critiqué, rappelant que le site électronique du MAK, « Siwel » parle d’autonomie depuis une année. La région de la Kabylie « est une partie indivisible du territoire national », nonobstant l’appartenance politique ou les divergences d’opinions, a soutenu M. Ouyahia, appelant à une adhésion totale, majorité comme opposition, « pour défendre l’unité nationale et constituer un rempart autour de l’Algérie face à toute attaque venant de l’étranger. »