Ouyahia « nous n’avons rien à cacher pour craindre l’ouverture de l’audiovisuel »

Ouyahia « nous n’avons rien à cacher pour craindre l’ouverture de l’audiovisuel »
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Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia a évoqué de solides garanties pour « la réalisation d’élections législatives et locales sans fraudes ou doutes », et s’est adressé aux députés de son parti déclarant « nous sommes alliés au président Bouteflika et c’est pour cela que nous devons soutenir chaque vote en faveur de la démocratie », Ouyahia s’est également dit en faveur de l’ouverture de l’audiovisuel au privés « nous n’avons rien à cacher et aucun scandale à craindre… cela fait peut-être peur à des lobbies qui craignent le débat sur la corruption ».

Le discours d’Ahmed Ouyahia aux députés du groupe parlementaire du parti, samedi dernier, a duré près d’une heure et demi, ce qui a permis au secrétaire général d’aborder tous les dossiers proposés au débat sur la scène politique, à commencer par les projets de la réforme politique, les prochaines élections, la situation en Libye et les agendas internationaux entourant le dossier, la position de l’Algérie sur l’évolution de la situation du voisin de l’est, et l’implication de « mains étrangères » dans certaines révolutions arabes, puis le dossier l’audiovisuel et la loi sur la participation féminine en politique. Des sources partisanes rapportent que le secrétaire général du RND, aurait recommandé à ses députés de « voter en faveur de tout ce qui encourage à consacrer la démocratie dans le pays, lors de la présentation des lois de la réforme politique au débat au parlement ». Ouyahia a laissé entendre que la vision de son parti sur les promesses de réformes annoncées par le président Bouteflika il y a des mois, ne s’accordait pas nécessairement avec celles de ses alliés, le FLN et le MSP. Ouyahia a défendu la position de l’Algérie sur la crise libyenne déclarant que « beaucoup de choses n’ont pas été innocentes dans certaines révolutions arabes en raison de l’implication de mains étrangères », relevant « une guerre d’intérêts internationaux dont beaucoup sont immoraux mais que la diplomatie permet », ajoutant que « tout pays a des agendas dans la crise libyenne, il est honteux que certains reprochent à l’Algérie de défendre ses intérêts aussi ». Le secrétaire du RND n’a rien trouvé à redire à l’accueil de la famille Kadhafi, rappelant devant le député ce qu’il avait dit à la presse il y a quelques jours sur le fait que « la couverture médiatique cache également une guerre d’intérêts, pourquoi l’accueil de Ben Ali n’a pas provoqué un tel tollé ».