Ahmed Ouyahia a animé hier après midi un meeting à Msila devant les militants de son parti. Il s’attardera longuement dans son intervention sur les émeutes du mois de janvier en affichant sa certitude qu’elles sont le fait de « la main étrangère » qui cherche à déstabiliser l’Algérie.
Il récusera d’ailleurs l’argument selon lequel ces émeutes étaient déclenchées par l’augmentation des prix de l’huile et du sucre. Pour lui, les algériens, en dépit des difficultés, restent plus que jamais unis « .
Sur ce registre, il s’en prendra aussi au mouvement d’autonomie kabyle de Ferhat Meheni à qui il reproche de s’être rendu à l’ONU pour poser la question de l’autonomie de la Kabyle, dans le cadre du statut des minorités. » Pas de minorité en Algérie, nous sommes tous des berbères « , dit-il sous les ovations de la salle visiblement touchés par les accents » fraternalistes » de sa harangue.
Ouyahia parlera aussi du « printemps arabe » en exprimant des doutes sur ce qui se cache derrière. S’agissant du cas de l’Algérie, il dit ne pas craindre le risque de l’effet domino. Pas plus d’ailleurs que le risque de voir les islamistes arrivés au pouvoir, comme en Tunisie. » Nous n’avons pas peur des islamistes, nous sommes avec le MSP dans le cadre de la coalition présidentielle, l’Algérie est musulmane depuis 14 siècles.
A propos des réformes politiques, il réitère leur soutien du RND, saluant au passage l’apport des députés du RND, notamment leur mobilisation pour faire passer la loi relative au quota des femmes au sein des assemblées élues.
