La mission que lui avait confiée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de mener des consultations sur la révision de la Constitution, n’avait pas de lien avec l’état de santé du président, a soutenu, vendredi, le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia.
Il a, à ce propos, assuré que le président Bouteflika « se porte bien aujourd’hui » et que l’organisation de consultations sur la révision de la Constitution n’avait aucun lien avec son état de santé.
Ouyahia n’a pas manqué de rappeler qu’ »avant même que sa maladie ne se déclare », le président Bouteflika avait chargé une instance de mener, en mai 2011, des consultations sur les réformes politiques et législatives conduites par le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah tout en ajoutant que « vers la fin de l’année 2012, le président Bouteflika avait chargé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de parachever le dialogue et la consultation avec les partis politiques ».
Ouyahia a également rappelé que « le dialogue et rencontres initiés en 1996 par l’ancien président de la République, Liamine Zeroual, après son élection en 1995, avaient été menées par des cadres, des conseillers et le secrétaire général de la présidence de la République ».
L’occasion était pour Ouyahia de fustiger « la campagne menée par ceux qui font de la politique un fonds de commerce et qui ont fait de la maladie du Président la matière de leurs activités politiques », soulignant que « leur campagne était vaine, le peuple algérien ayant investi le président Bouteflika de sa confiance à l’occasion de la présidentielle du 17 avril ».
Ouyahia a rappelé que l’ouverture des « mandats présidentiels » lors de la révision de la Constitution en 2008 « répondait à une demande pressante exprimée par une très large frange de la société algérienne et confortée plus tard par les résultats de l’élection présidentielle de 2009″.
« En 2009, le pays traversait une conjoncture exceptionnelle », a-t-il précisé qualifiant la candidature du président Bouteflika pour un quatrième mandat d’ »acte de sacrifice qui témoigne de sa sagesse et de sa clairvoyance que nul ne saurait nier ».