Les portes de la Présidence de la République « sont ouvertes aux parties ayant boycotté les consultations autour de la révision de la Constitution pour qu’elles puissent présenter leurs propositions et exprimer leurs positions, même si ces dernières sont opposées à la position du pouvoir », a affirmé, vendredi à Alger, le ministre d’Etat, Directeur de cabinet de la Présidence de la République, Ahmed Ouyahia.
Chargé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de mener les consultations sur le projet de révision constitutionnelle, M. Ouyahia a souligné lors d’une conférence de presse que « les portes de la Présidence sont ouvertes aux parties ayant boycotté ces consultation et nous les attendons à tout moment pour qu’elles présentent leurs vues et leurs plates-formes et expriment leurs positions, même si elles sont opposées à celle du pouvoir ».
Dans ce contexte, M. Ouyahia a indiqué avoir chargé les partis politiques de l’opposition ayant accepté de participer aux consultations de « transmettre l’appel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à venir à tout moment pour prendre part à ces consultations », car il s’agit de pouvoir parvenir à un résultat dans un cadre consensuel.
La conjoncture actuelle en Algérie, confortée par la sécurité et la stabilité socio-économique, « encourage tout un chacun à œuvrer de concert à poursuivre la marche d’édification de l’Algérie, d’autant que les véritables enjeux d’aujourd’hui concernent essentiellement le destin de tout un peuple face à une crise mondiale qui dévoile à chaque fois une nouvelle facette de sa férocité », a-t-il rappelé.
M. Ouyahia s’est, par ailleurs, félicité de la participation « claire et effective » du parti du Front des forces socialistes (FFS) à ces consultations soulignant que sa rencontre avec le premier Secrétaire Ahmed Betatache et d’autres dirigeants du parti « était très riche et a montré que le dialogue avec l’opposition était possible. Elle a également reflété une attitude politique civilisée ».
« Le pouvoir n’est pas contre la conférence du consensus national que prépare le FFS », a rappelé M. Ouyahia affirmant que « les partis politiques, les acteurs de la société civile et les personnalités pro-Pouvoir ont toute la latitude de participer ou non à cette rencontre ».