L’Algérie n’acceptera aucun tuteur étranger qu’il soit d’Orient ou d’Occident, a affirmé jeudi à Alger le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia.
S’exprimant à l’ouverture de la 5ème session ordinaire du Conseil national du RND, M. Ouyahia a indiqué que « le peuple algérien qui a produit la grandiose Révolution de Novembre n’acceptera aucun tuteur qu’il soit d’Orient ou d’Occident ». « Ce peuple jaloux de sa propre souveraineté et respectueux de celle des autres peuples, demeurera opposé, en toute circonstance, aux interventions étrangères dans tout pays indépendant », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général du RND a relevé que le monde contemporain accumule les concepts politiques nouveaux, du « devoir d’ingérence humanitaire, inventé dans le sillage de la première invasion de l’Irak, au devoir de protéger les peuples », forgé en 2005. « Ces deux concepts restent au service des intérêts de puissants, comme en témoigne le déni de justice opposé aux droits légitimes du peuple palestinien », a-t-il constaté.
C’est dans ce cadre que M. Ouyahia a rendu hommage au peuple algérien pour sa « lucidité », mettant en exergue « l’adhésion » de son parti aux positions de l’Etat algérien face aux évolutions en cours sur la scène arabe. « Nous demeurons attachés à l’indépendance de la décision de notre pays », a-t-il dit. « Aujourd’hui, face aux appréhensions et aux interrogations multiples découlant d’une conjoncture internationale lourde d’incertitudes politiques et économiques, il est de notre devoir à tous, par delà les intérêts partisans ou de classe, de concourir à la préservation de l’indépendance et de la souveraineté nationales », a souligné le secrétaire général du RND.
Il a rappelé ainsi que les Algériens avaient « lutté contre le terrorisme et résisté seuls pour préserver la République » et qu’ils avaient « choisi en toute souveraineté de concrétiser la réconciliation nationale ».
Evoquant ce qui est appelé « le printemps arabe », M. Ouyahia a mis l’accent sur le fait que le peuple algérien avait arraché son indépendance et sa liberté après une colonisation de plus d’un siècle. Il a ajouté que « le peuple algérien a préservé sa démocratie dans la douleur du terrorisme et de la tragédie nationale durant plus de 10 ans ». M. Ouyahia a également rappelé que l’Algérie avait organisé, durant les années de terrorisme, une élection présidentielle en 1995, et des élections législatives et locales en 1997.
« L’Algérie a été un modèle pour le monde arabe il y a 20 ans sur les plans du pluralisme politique et médiatique. Entre 1989 et 1990, le nombre de partis politiques est passé d’un seul parti à 60 et le nombre de journaux de 4 titres à 50 », a-t-il argumenté.