Le SG du RND, M. Ahmed Ou-yahia, a réaffirmé hier à Alger que la lutte contre la corruption en Algérie est menée «collectivement» par la République sous la direction du chef de l’Etat. Ouyahia a tenu à réitérer que la lutte contre la corruption est menée «sous la direction et l’orientation du chef de l’Etat».
Rappelant la directive N 3 signée par le président de la République pour la dynamisation de la lutte contre la corruption, M.Ouyahia a observé que la corruption «est un crime qui se condamne et se combat».
«La police judiciaire fait son travail et la justice fait le sien souverainement. La loi de 2006 relative à la lutte contre la corruption contient suffisamment de mécanismes de vérification et de suivi», a-t-il assuré.
Il a ajouté, dans le même contexte, que la lutte contre la corruption est une affaire «d’institutions et de dossiers», expliquant que «le suivi se fait, d’abord, par les déclarations de patrimoine des hauts responsables de l’Etat puis par le suivi de l’évolution de la situation». Ouyahia a indiqué que les membres de l’exécutif ont déjà fait leurs déclarations de patrimoine.
Le responsable du RND, qui a précisé répondre aux questions posées lors de la conférences de presse, en sa qualité de Premier ministre, a ajouté qu’»en termes opérationnels, l’Etat n’a besoin du soutien de personne» dans sa lutte contre la corruption, précisant que les services concernés (police judiciaire et justice) «font leur travail et doivent le faire en toute indépendance».
Evoquant les commentaires parus dans la presse sur la lutte menée contre la corruption, il a estimé qu’on a voulu, à travers une certaine atmosphère, «donner l’impression qu’il s’agit d’une crise ou d’une bataille au sein du pouvoir».
Ouyahia a affirmé, à ce sujet, que «c’est la loi qui s’applique comme dans tout Etat de droit, tout Etat démocratique, républicain et légaliste».
Il a invité la presse à exercer sa profession «dans un esprit d’Etat de droit», ajoutant qu’il aurait espéré que «la dynamisation de la lutte contre la corruption, dont les résultats sont là par l’ouverture de dossiers, suscite une satisfaction et un soutien». «Les scandales qui éclatent et dont parle la presse sont le résultat du travail fait dans le cadre de cette lutte, autrement la presse n’en aurait jamais eu vent», a-t-il encore dit.
«La presse devrait laisser la justice faire son travail et cesser de condamner les gens à l’avance et de trouver des explications ou des analyses les unes plus fumeuses que les autres à la lutte contre la corruption», a-t-il poursuivi.