C’est, en effet, le sujet de la question orale qu’il a adressée, hier au premier responsable du gouvernement dans laquelle il l’interroge sur les mesures à prendre pour la protection de ce patrimoine culturel national.
« Pourriez-vous envisager de faire bénéficier tous les ksour et foggaras du grand Sahara de la protection publique définitive par leur classement, conformément aux dispositions de la loi n°98-04 du 15 juin 1998 ? », demande le député.
La question de Ali Brahimi porte également sur trois autres volets. Il y a d’abord la possibilité d’instituer une taxe permanente sur les hydrocarbures qui sera une source de financement du fonds du patrimoine.
« A la veille de la présentation de la loi de finances 2010, n’est-il pas juste et opportun d’instituer une taxe permanente sur les hydrocarbures pour alimenter le fonds du patrimoine en vue de financer les conséquences de ce classement ? », interroge-t-il avant de suggérer la mise en place d’un centre national d’études et de recherches sur l’architecture de terre et la création d’un office public chargé du recensement, du classement, de la restauration, de l’entretien, de la préservation des écosystèmes et des ksour sahariens.

Pour résumer la situation des foggaras et des ksour, Ali Brahimi souligne : « Selon une équipe de chercheurs de l’EPAU, les régions de Tidikelt, de Gourara et de Touat comptent 1993 foggaras.
Malheureusement, seules 915 d’entre elles sont fonctionnelles actuellement ». Notant l’importance de ce système d’irrigation pour l’économie locale, le député indique que « l’architecture utilisée dans la construction des ksour risque, elle aussi, de disparaître ».
« Aujourd’hui, ces deux patrimoines et, par voie de conséquence ‘écosystème qu’ils maintiennent en vie, sont gravement menacés », met-il en garde.
La question de Ali Brahimi est la deuxième du genre à être adressée au premier ministre, Ahmed Ouyahia, depuis son engagement à répondre aux interrogations des députés.
La première question lui a été adressée, il y a quinze jours, par le député du RCD, M. Boudarene. Elle a porté sur la problématique de la promotion de la langue amazighe.