Ahmed Ouyahia, a appelé les hommes politiques à assumer leurs responsabilités dans l’exercice démocratique et la protection de la Constitution. « Pourquoi veulent-ils que l’institution militaire soit la garante de la Constitution. Quel paysage politique si les politiques sont incapables de protéger leur démocratie et la Constitution de leur pays et quelle liberté politique qui repose sur les chars », s’est-il interrogé.
L’Armée nationale populaire (ANP) a « consenti d’énormes sacrifices et elle assume aujourd’hui son rôle en matière de restauration de la sécurité aux quatre coins du pays », a ajouté le Premier ministre. L’Algérie n’est ni en crise ni en état de paralysie, a-t-il affirmé, soulignant qu’il y avait des institutions qui accomplissent leurs missions conformément à la Constitution.
Concernant les déclarations du général en retraite Khaled Nezzar après avoir été reçu par l’Instance de consultations sur les réformes politiques, M. Ouyahia a précisé que M. Khaled Nezzar qui a été ministre de la Défense et membre du Haut conseil d’Etat (HCE), « est l’une des grandes personnalités politiques en Algérie pour lesquelles nous avons du respect et de la considération », mais ses propos, a-t-il dit, « n’engagent que lui ».
M. Nezzar « a donné son avis sur plusieurs questions et il est libre de le faire », a estimé le Premier ministre. « Le gouvernement aussi a son avis, mais je ne suis pas ici pour polémiquer avec qui que ce soit », a-t-il ajouté. Mais avant la proposition du général Nezzar, il y a eu celles faites par deux avocats Miloud Brahim et Farouk K’Sentini qui ont préconisé de faire de l’armée le vigile de l’intangibilité de la première loi du pays.
