Selon une source bien informée, Ahmed Ouyahia qui a repris les affaires du parti sera appelé à diriger le gouvernement dans quelques mois, probablement avant la fin de l’année en cours. L’homme des sales besognes comme on l’appelle sera mis à contribution pour gérer la période des «vaches maigres» qui s’annonce après le recul des prix du pétrole et les mesures d’austérité prises par le gouvernement.
Le retour d’Ahmed Ouyahia au cabinet de la présidence de la République puis à la tête du RND, après avoir été éloigné du gouvernement et poussé à la démission du parti, relance le débat sur l’avenir de cet homme au destin exceptionnel.
Selon une source bien informée, Ahmed Ouyahia qui a repris les affaires du parti sera appelé à diriger le gouvernement dans quelques mois, probablement avant la fin de l’année en cours. L’homme des sales besognes comme on l’appelle sera mis à contribution pour gérer la période des « vaches maigres » qui s’annonce après le recul des prix du pétrole et les mesures d’austérité prises par le gouvernement.
Notre source affirme que le projet de révision de la constitution aboutira lui aussi, avant la fin de 2015.

Une note rédigée par le ministère des Affaires étrangères algérien suite à la réunion du conseil d’association entre l’Algérie et l’Union européenne les 3 et 4 juin dernier, et en réponse aux critiques de l’UE sur la question des droits de l’homme, corrobore cette thèse. Le document de la diplomatie algérienne souligne : «Une large consultation s’est déroulée sur la révision de la Constitution, avec pour objectif l’adoption, au cours de l’année 2015, d’une Loi fondamentale consensuelle consolidant un Etat moderne et démocratique, fondé sur la justice sociale, un environnement propice à l’affermissement des libertés, la promotion de la femme, l’épanouissement du pluralisme politique et le développement du mouvement associatif ».
La composition de l’Exécutif sera pris en compte dans la formation du gouvernement mais la désignation du premier responsable restera toujours du ressort du président de la République. L’autre reconfiguration du système politique consiste en la désignation du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, à la tête du Sénat, après la fin du mandat de l’actuel président le mois de décembre prochain. Selon la même source, Amar Saâdani sera nommé sénateur par le président au titre du tiers présidentiel. Il sera par la suite proposé au vote des sénateurs comme président du Conseil de la nation. M. Saâdani a déjà présidé l’autre chambre du parlement, l’APN entre 2004 et 2007 suite à la démission de Karim Younes, dans le sillage de l’élection présidentielle de 2004 qui a opposé Bouteflika et Ali Benflis. Avec ce partage, le FLN prendra le pouvoir législatif, l’APN étant présidée actuellement par un cadre du parti majoritaire Larbi Ould Khelifa, et le RND dirigera le gouvernement à travers la personne d’Ouyahia. Quant à Sellal, le Premier ministre, notre source affirme qu’il sera mis sur la scelle dans l’éventualité de sa présentation à l’élection présidentielle. Mais avant tout cela, un large mouvement des walis et des diplomates est attendu pour les prochains mois .
Fateh H.